Un peu plus de 500 miles nautiques entre Palma de Majorque et Malaga : nous passons la journée du 30 août en mer, navigant à un petit 15 nœuds (28 km/h). Cela nous laisse l'occasion de découvrir notre navire un peu plus en détail à travers une journée imaginaire.
Festif : bigre... l'équipage n'a pas menti. J'avais choisi l'option calme (un tour au théâtre puis... on verra bien) mais celle-ci est aussi dynamique que les autres ! Le spectacle de danse d'hier était une espèce de comédie musicale plus ou moins abstraite : succession de danses entre envoutantes et complètement endormies, pour se finir, évidemment, sur une espèce de night-club où passagers et équipage dansent ensemble la Macarena. Pour les plus motivés, la soirée se poursuit à l'Athletic Club, bar à l'arrière du pont 16, pour une soirée disco. Mais tout de même : Majorque demain, port agréable dans ville magnifique (mais un peu loin), gardons des forces.
Dimanche 28 août, début de matinée. Tout le monde ronfle ou rentre en titubant dans le dortoir de mon auberge de jeunesse... quitte à ne pas pouvoir dormir, autant aller saluer mon navire. Retour à Montjuiq donc, où les vents Sud ont déjà mis fin à la fraîcheur de la nuit.
Pas de doute, il détonne. Cinq paquebots sont en escale à Barcelone aujourd'hui : les Norvegian Epic, Marella Explorer 2, MSC Bellissima, Wonder of the Seas et le mien. Et là, première surprise : le Valiant Lady fait escale au môle central. Après réflexion, c'est une demi-surprise : à l'exception du Marella Explorer 2, les autres navires sont très grands. Cela va du reste dans le sens de ce qu'avait présenté la compagnie à son lancement, des escales le plus près possible de la ville. Fin d'après-midi : les quelques paquebots partent un par un au moment où arrivent les car-ferries. Les premiers ont passé ici la journée, voire plusieurs jours, pour une simple escale ou pour débuter ou terminer une croisière ; les seconds s'apprêtent à une escale express avant de repartir vers les côtes environnantes. Ils se croisent aux digues, alors que les pilotes sont transférés des sortants aux entrants comme des balles de ping-pong. Vu du Mont Juic qui domine le port, au crépuscule le port se transforme en fourmilière.
« C’est amusant, on est vraiment dans les starting blocks là ! » On a rencontré Patrick Pourbaix quelques heures à peine avant le baptême du MSC Virtuosa. « C’est comme… avant un grand concert, quelque-part. En plus on a des personnalités vraiment très importantes : jusqu’au plus haut Dignitaire de Dubaï et même des Émirats Arabes Unis seront présents ce soir. C’est un moment évidemment intense, un grand moment où l’on est aussi stressé qu’à l’inauguration du premier bateau ! » Patrick Pourbaix dirige les bureaux Français, Belges et Luxembourgeois de MSC croisières. Il ne cache pas son enthousiasme pour l'arrivée d'un nouveau navire. « Il faut comprendre que pour les équipes de MSC, la sortie d’un bateau c’est comme la naissance d’un bébé. Tout ce que cela peut signifier ! Derrière l’inauguration, il faut prendre en compte toute la dimension humaine que représente ce bateau. Le nombre de personnes qui vont travailler à bord : à chaque fois, c’est presque 2000 personnes qui commencent un nouveau travail. » Et dans des circonstances aujourd’hui très compliquées, il le rappelle : « voir un paquebot qui fonctionne, c’est aujourd’hui rare et cela montre que l’on recommence progressivement. 11 navires sur 19 : plus de la moitié de notre flotte a repris service désormais et on espère toute la flotte d’ici à l’été 2022. » Et ce lieu de naissance a évidemment son importance. « On est en terre de connaissance, on voulait marquer le coup et célébrer ce moment ici » explique Patrick Pourbaix. Si le Virtuosa est le premier paquebot de MSC dont la carrière commence aux Émirats, la compagnie italo-suisse célèbre une longue et solide implantation locale. « MSC était un des précurseurs à Dubaï : comme le disait notre Président toute-à-l’heure, Dubaï n’est pas uniquement pour les navires de croisière puisque MSC travaille depuis longtemps ici avec ses navires de charge. » Le Golfe Persique est une destination en plein boom, séduisant de plus en plus les voyageurs européens. « Aujourd’hui je le dis : la destination la mieux mise en avant par les réservations, c’est Dubaï. Cette année, les chiffres au départ de Dubaï sont supérieurs à ceux d’une année hors Covid ! » Patrick Pourbaix cite l’Exposition Universelle comme important catalyseur de ce succès. « Je mets de côté la Méditerranée qui de toute façon rencontre du succès : cet été fut assez extraordinaire vues les circonstances ! » « On peut le mentionner : Dubaï n’a jamais été une destination forte pour les Français. Par exemple, au nombre d’habitants, le marché belge vend beaucoup plus de croisières sur Dubaï que la France ! C’est cependant un train de changer, il y a beaucoup de bonnes raisons pour cela. » P. Pourbaix décrit le large espace que constitue un navire géant tel le Virtuosa. « La force de notre concept c’est cette économie d’échelle, apportée par le nombre croissant de passagers, qui nous permet d’investir suffisamment en espace pour chacun de nos passagers. Contrairement à une idée reçue, le nombre de mètres carré par passager, tout espace confondu, est supérieur sur un navire comme le MSC Virtuosa par rapport à un petit bateau par exemple de luxe. » MSC célébrait deux importantes mutations de sa flotte cette semaine : l’une à Dubaï, l’autre à Saint-Nazaire. Livrable l’an prochain, le MSC World Europa a été mis à l’eau mercredi. La compagnie ne cache pas sa touche inédite : « On ne peut pas tout révéler maintenant… mais oui : en terme d’innovation, le World Europa sera à l’extrême ! Même pour des professionnels comme nous : voilà des décennies que je travaille dans le monde de la croisière, et c’est la première fois que je vais inaugurer un bateau de ce type. Ne serait-ce que par ses formes : le MSC World Europa est construit en Y. Le navire a une coque centrale et les superstructures s’écartent en deux ailes avec un espace extérieur au milieu. C’est ça qui est très innovant. » P. Pourbaix le rattache à la série Genesis (Oasis of the Seas) : « Aujourd’hui, la compagnie Royal Caribbean construit des navires de ce type mais nos bateaux vont être très différents. Le World Europa sera très grand, il va dépasser les 200 000 tonnes : c’est la première fois pour MSC. Et… des aménagements intérieurs sur lesquels je ne dévoilerai rien aujourd’hui ! » Le prochain navire-amiral de la compagnie italo-suisse est déjà dans toutes les conversations pour ses innovations vertes. « C’est le premier paquebot construit à Saint-Nazaire qui fonctionnera au gaz naturel, et le premier navire au monde une fonction hybride avec une pile à combustible ! » s’enthousiasme le Directeur. « Sur ce point, on passe de la recherche et du développement à la pratique, c’est quand même une grande innovation. On prend des risques aussi quelque-part ! Mais les dernières études le montrent, cela fonctionne déjà. » Il s’agit d’une étape dans la progression écologique visée par MSC : « Notre objectif est à zéro émission en 2050 et toutes les pistes qui nous permettront de l’atteindre sont en étude. On est à l’étude avec les chantiers Ficantieri : les plans d’un éventuel premier bateau à l’hydrogène. » Des activités pour les voyageurs à la production d'énergie… en passant évidemment par les destinations et la gastronomie : le monde de la croisière a encore beaucoup à laisser découvrir. En particulier en France ! « Je vais vous le dire et c’est un appel : je suis moi-même appelé à intervenir sur les plateaux télévision, etc. quand on parle de croisière, en général c’est juste pour répondre à une problématique, à une question. Ce que je reproche un peu aux médias, c’est qu’ils ne s’intéressent à nous que quand il y a un point à faire sur un accident, la pollution… en général j’ai une tribune qui me permet d’éclairer, on est là pour ça évidemment : mais un éclairage sur un point en trois minutes. » « Mais je l’ai déjà dit, j’invite les télévisions : ce dont on aurait besoin, c’est faire un sujet d’une heure. Incluant une table ronde, avec tous ceux qui sont derrière la croisière, et interrogez-nous sur l’environnement, sur ce qui est fait, sur cet aspect marché de masse sur lequel les Français ont toutes les idées les plus fausses possibles ! En fait ça ne colle pas avec la réalité ; il y a des vrais sujets mais j’invite les télévisions, invitez-moi, invitez-nous et on va venir vous parler de la croisière, de ses qualités, de ses défauts, de ce qu’on peut faire pour améliorer les choses. Je pense que les Français aimeraient bien en savoir plus sur la croisière. Et pas en deux minutes ! Il faut une heure pour ça. » "C’est la première fois qu’on inaugure un bateau à Dubaï. Sur nos dix-neuf navires on le n’avait jamais fait. C’est une grande première et cela doit marquer le point d’orgue d’une collaboration." Devant les lumières flamboyantes qui font du MSC Virtuosa un bijou saphir ce soir, Patrick Pourbaix, Directeur MSC France-Bénélux, ne cache pas son enthousiasme quant à l'arrivée de ce nouveau navire. Le MSC Virtuosa a officiellement intégré la flotte de la compagnie italo-suisse : le troisième acteur mondial de la croisière arme maintenant dix-neuf navires. Le MSC Virtuosa accueillera demain ses premiers passagers pour les croisières au Moyen-Orient : la semaine prochaine, il naviguera entre Dubaï, Abu Dhabi, Sir Bahi Yas et Doha. Un nouveau bijou dans une destination ayant le vent en poupe pour les navires à passagers. "Aujourd’hui je le dis, la destination qui est la mieux mise en avant par les réservations, c’est Dubaï. Il y a un événement supplémentaire, l’exposition universelle favorise ce développement, mais aujourd’hui, les chiffres que nous avons sur les réservations au départ de Dubaï sont supérieurs à une année normale" conclut, optimiste, Patrick Pourbaix. Le MSC Virtuosa a été livré en mars par les Chantiers de l'Atlantique. Long de 331 mètres, il peut accueillir 6 340 passagers. Retrouvez prochainement sur PassengerShips une visite guidée et l'interview de Patrick Pourbaix, Directeur France-Bénélux de MSC Croisières. En cet hiver 2021, MSC inaugure le dernier-né des Chantiers de l'Atlantique ! Le MSC Virtuosa a été livré en mars 2021 : il vient conclure une série de quatre navires inaugurés depuis 2017. Les MSC Meraviglia, MSC Grandiosa et lui-même constituent la classe Vista, ayant marqué un remarquable pas en avant dans le gigantisme européen. D'une capacité de 6500 passagers, c'est le troisième plus gros navire de croisière d'Europe. Le MSC Virtuosa navigue au départ de Dubaï pour des croisières dans le Golfe Persique. Alors que la crise du Covid-19 semble se tarir, le navire a rejoint les Émirats pour y être baptisé fin novembre 2021. A Masterpiece at sea : MSC l'inscrit dans la continuité de l'Exposition Universelle qui se tient alors à Dubaï. Nous retrouvons à bord du MSC Virtuosa les espaces qui ont fait le succès de ses jumeaux : à commencer par cette imposante Galleria Virtuosa. Plus qu'un atrium, le navire est traversé par une véritable avenue s'étirant sur presque 100 mètres : cafés, magasins, boutiques... Elle constitue un lieu de vie permanent, de l'arrivée au port tôt le matin jusqu'à la sortie du spectacle et l'ambiance électrisante des cafés. Et c'est un des incontournables du navire que l'on découvre sur la Galleria Virtuosa : comme sur les autres navires de la série, le chocolatier Jean-Philippe Maury y démontre et y commercialise ses créations. Des maquettes de navires aux plus magnifiques pièces uniques, s'offre aux visiteurs une véritable galerie d'art ! Côté gastronomie, le MSC Virtuosa n'est pas en reste ! Une dizaine de restaurants de tous les styles prennent place. Asiatiques traditionnels, bar à tacos sud-Américain, steakhouse US... sans oublier les traditionnels salle de dîner et self-service apprécié pour une collation rapide entre deux sorties. Le soir, la majorité des voyageurs apprécieront se regrouper au grand théâtre. Elle prend une grande part dans l'excellente réputation de la compagnie : MSC propose de très bon spectacles en mer. La compagnie collabore même avec de grands noms du monde du spectacle ; les quatre navires de la classe Meraviglia possèdent un théâtre spécialement conçu pour les spectacles du Cirque du Soleil. À grand navire... grands espaces ! Les ponts 15 et 16 forment un vaste espace de plein air, entre piscines et panoramas. Panoramas sur la mer... et sur le port : les grands paquebots offrent une vue privilégiée sur la ville qui les entoure. Dans le Golfe Persique, c'est notamment à Abu Dhabi que les passagers apprécieront cette vue privilégiée. La piscine du pont 15 est d'ailleurs découvrable : elle est entourée d'un véritable jardin d'hiver, lieu calme à l'abri du vent... mais aussi de la chaleur ! Entre café (ou cocktail) et grignotage, salé ou sucré : les passagers à bord des sisterships ont déjà montré leur enthousiasme pour cette terrasse. Pour logement, le MSC Virtuosa propose pas moins de vingt catégories de cabines et suites. Intérieure ou extérieure, jusqu'à la suite avec chambre, salon et vaste balcon incluant le sauna privé. C'était incontournable pour les grands navires de la classe Vista... ça l'est encore encore plus pour un navire destiné à une navigation au soleil ! Les balcons sont des lieux de vie incontournables à bord, une occasion unique de prendre l'air à n'importe quel moment de la journée... et de la navigation. Mais le MSC Virtuosa propose comme ses jumeaux un espace sensiblement plus intime. À l'avant des ponts 14 à 18 se situent une petite centaine de cabines, complètement séparées des autres : c'est le désormais célèbre Yacht Club, navire dans le navire. Au pont 19, les passagers de ces cabines profitent d'un restaurant privé, d'une terrasse exclusive avec piscine... le tout, évidemment, avec un panorama unique sur la proue du navire. Le Yacht Club a été développé en 2008 : après son succès à bord du MSC Fantasia, il a été repris sur tous les navires construits depuis pour MSC. Le MSC Virtuosa conclut cette année la série Meraviglia, quatre méga-paquebots livrés entre 2017 et 2021 par les Chantiers de l'Atlantique. Nouveaux espaces, diversité des activités à bord... mais aussi solutions vertes : au-delà de leur taille, ceux qui sont désormais les plus grands navires de croisière de la flotte Européenne marquent une nouvelle évolution majeure dans la croisière moderne.
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