Aujourd'hui, nous vous amenons à bord du MOBY KISS, connu pour avoir échappé à la démolition en 2015 malgré son échouage sur une plage d'Aliaga (Turquie). Le MOBY KISS est livré en 1975 sous le nom de METTE MOLS à la compagnie danoise Mols Linien pour le compte de laquelle il navigue durant une vingtaine d'années entre Ebeltoft et Odden (Danemark). En 1996, il est vendu à la Comarit, alors l'une des principales compagnies marocaines de navigation. Il est renommé BANASA et affecté à la ligne Tanger (Maroc) - Algeciras (Espagne). Entre 2003 et 2004, il retourne en Europe du Nord, au chantier Blohm & Voss d'Hambourg pour une refonte totale comprenant notamment la remotorisation du navire et la mise en conformité aux nouvelles réglementations en termes de stabilité. Il revient ensuite dans le détroit de Gibraltar, où il navigue jusqu'en 2012. Sa compagnie, la Comarit, fait alors face à de graves difficultés financières qui conduira à la faillite du groupe marocain en 2014. Durant 3 ans, de 2012 à 2015 il restera désarmé (puis abandonné) dans le port d'Algeciras (quelques photos de cette période sont visibles sur le blog HHV Ferry). En août 2015, le navire est remorqué jusqu'en Turquie, à Aliaga avant d'y être échoué. Le caractère généralement irrémédiable d'un échouage pour démolition rend la suite particulièrement surprenante: le navire est vendu un mois plus tard à l'armateur grec European Seaways, qui le déséchoue et prévoit de le refaire naviguer. En décembre 2015, le ferry est à nouveau vendu, cette fois-ci à Moby qui dès lors entreprend une transformation majeure à Malte, au chantier Palumbo. Renommé MOBY KISS, second navire à porter ce nom, il devient l'une des quatre unités de Moby (avec les Moby Baby Two, Niki, Vincent) à être parfaitement adaptée pour des traversées de jour de durée moyenne, entre 3 à 4 heures. En effet, le navire est doté de deux ponts garages, l'un compatible au transport de fret (ponts 3 et 4) ou de voitures avec la présence de car decks, l'autre uniquement au transport de voitures (pont 5). Un pont et demi est ouvert aux passagers, leur proposant bar (pont 6 avant), self-service (ponts 6 et 7 arrière, avec un escalier permettant un accès direct entre les deux salles) et zone de jeux pour les enfants. Aucune cabine n'est destinée à être commercialisée, cependant un salon fauteuils offrant une vue imprenable sur la mer, car situé en haut du navire (pont 8), est proposé aux passagers. Depuis 2016, le MOBY KISS a alterné périodes de désarmement, principalement à Livourne, et périodes de navigation sur les lignes Livourne (Italie) - Bastia (Corse), Piombino (Italie) - Portoferraio (Elbe) et Bastia. Ce ferry est une illustration frappante de ce qu'a su faire l'armateur italien depuis les années 2000: standardiser l'offre à bord, de la décoration aux services, aussi bien sur les navires achetés neufs que sur les "vétérans" achetés à bas prix. On retrouve ainsi exactement les mêmes éléments de décoration à bord du MOBY KISS que du MOBY AKI (livré neuf à Moby en 2005) par exemple.
Le navire n'a plus rien à voir avec ce qu'il était avant 2015, rien à l'intérieur du navire ne laisse penser qu'il a plus de 30 ans (quelques photographies prises en 2003 sont accessibles ici pour comparaison). Bien évidemment le passionné de ferries le regrettera, mais commercialement cela fait sens. D'autant plus que le navire avait été remotorisé moins de 15 ans avant son achat par Moby, à un prix probablement bas en raison de l'intention initiale de démolir ce ferry. C’est à Cherbourg que nous avons découvert le W.B. Yeats pour la première fois. Initialement prévu pour être livré en mai 2018, c’est finalement en décembre 2018 qu’Irish Ferries en a pris possession après une succession de reports. Il a remplacé l’Oscar Wilde, qui assurait le service d'Irish Ferries entre la France et l’Irlande depuis 2007 et qui a depuis été vendu au groupe MSC pour 28,9 millions d’euros.
Baleària est une compagnie maritime espagnole, fondée en 1998. Elle opère des navires dans trois zones :
Faisant pendant longtemps partie des compagnies méditerranéennes opérant des navires d’occasion, Baleària a très nettement modernisé sa flotte entre 2009 et 2010 avec l’arrivée de quatre unités neuves, commandées aux chantiers espagnols de Barreras. L’armateur a décidé de poursuivre ce renouvellement de flotte en commandant début septembre 2015 deux navires de 225 mètres de long propulsés au GNL, pour un coût total de 350 millions d’euros. Un an plus tard, Baleària annonce son intention de commander d'autres navires de taille moyenne. [Cet article est la deuxième partie du reportage réalisé à bord du Carthage, publié une première fois en juin 2012, auquel vous pouvez accéder en cliquant ici] Après 4 jours passés sur le sol tunisien, nous nous dirigeons vers le terminal ferries de La Goulette. Ce temps en Tunisie nous a permit de revoir principalement La Marsa et Tunis.
Avant de prendre le chemin du terminal, nous prenons notre déjeuner dans le centre-ville de la Goulette. Il fait chaud (plus de 30°C). Bien plus qu'à Marseille où nous arriverons le lendemain. Le terminal de La Goulette est très agréable: spacieux, lumineux, avec l'air conditionné. Les contrôles poussés: passeport et bagages (ce qui est normal pour des lignes internationales) effectués, nous nous dirigeons vers la salle d'attente située à côté du quai où est amarré le Carthage. C'est avec plaisir que j'ai retrouvé le Rhapsody, que j'ai toujours connu sous le nom de Napoléon Bonaparte, à Gênes en avril dernier. Après son accident dans le port de Marseille (en octobre 2012), qui avait conduit à sa sortie de la flotte de la SNCM, il avait été vendu au groupe MSC puis remorqué vers Naples en mai 2014, où il avait été réparé (réfection de la salle des machines principalement).
Une fois mis en service, il inaugure dans un premier temps le nouveau service de GNV entre l'Italie et l'Albanie à l'été 2015. En hiver 2016, il effectue des traversées entre Gênes, Barcelone et Tanger et sert au printemps de centre de conférence au Maroc, dans le port de Dakhla. Un mois après, j'embarquais pour une traversée d'une vingtaine d'heures entre Gênes et Barcelone. Février a été pour moi l'occasion de partir en Écosse. Sur le chemin pour le port d'Ijmuiden, j'ai décidé de faire une halte à Zeebrugge où P&O Ferries opère 2 ferries à destination de l'Angleterre (il s'agit également d'un port de base de l'armateur anglais pour le fret). Une navette de la compagnie permet moyennant une dizaine d'euros de rejoindre le terminal, éloigné de tout centre-ville, depuis Bruges.
A la différence de ses concurrents entre les Pays-Bas et l'Angleterre (P&O Ferries et Stena Line), DFDS Seaways mise beaucoup plus sur l'aspect "mini-croisière" de sa traversée. Le marché anglais de la croisière est particulièrement développé. Au Royaume-Uni, faire une croisière fait beaucoup plus partie des mœurs qu'en France. C'est donc une part non-négligeable de la clientèle de DFDS sur cette ligne qui prend le ferry pour une mini-croisière. Pour un prix tout à fait raisonnable, un passager quitte le temps d'un week-end sa routine. L'armateur propose toute une gamme d'offres au départ de Newcastle qui consiste en un aller/retour vers Ijmuiden associé au transport durant la journée aux Pays-Bas vers Amsterdam, Harlem ou encore vers le zoo Artis.
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