C'était une visite surprise pour le port normand hier : l'Albatros a fait escale de 7h à 21h. Exploité jusqu'alors par l'Allemand Phoenix Reisen, le paquebot est un visiteur régulier des ports de l'Hexagone, tant la Normandie que la Côte d'Azur. Construit en 1973, il fait partie d'une série de quatre sisterships commandée par la jeune compagnie Royal Viking Line. Avec 205 mètres de long pour 1000 passagers, il incarne la "taille intermédiaire" de la croisière actuelle, entre petites unités luxueuses (mais aux voyages coûteux) et géants modernes. Le navire a subi de plein fouet la crise lié au Covid-19 : il était jusqu'alors désarmé à Bermerhaven. Le 8 octobre, Phoenix Reisen décrivait un nouveau destin pour son plus vieux navire : il s'agit de le baser en Égypte comme hôtel flottant. Le navire a appareillé de Bermerhaven lundi vers l'Égypte ; en suivant d'ailleurs de près le Black Watch, un de ses sisterships également vendu par son armateur (le Britannique Fred Olsen). Le logo de Phoenix Reisen a déjà été retiré de sa cheminée. Mais le voyage n'aura pas été si simple pour le vieux paquebot : alors qu'il naviguait en Manche, plusieurs cas de Covid-19 sont soupçonnés à bord. Le navire se déroute alors vers Le Havre afin de permettre le test de tout l'équipage. Le navire est maintenant mouillé au large du port normand, attendant les résultats. Saluer le vieux paquebot s'est avéré intéressant : le Terminal de Floride, que Le Havre consacre aux paquebots, a gardé son ambiance fantomatique. Pour une escale à vocation médicale, il n'y avait aucune raison de retrouver l'effervescence qui règne normalement lors d'une escale. Pas d'accueil, pas d'excursion, pas de commerce, même pas de sécurité ou de sûreté : le navire est venu s'amarrer à deux pas des bus d'opérateurs locaux à l'arrêt depuis plusieurs longues semaines. Un tableau résumant facilement l'ambiance qui règne actuellement sur le monde du tourisme...
A l'instar de Marseille, le Port du Havre accueille également plusieurs navires de croisière en attente d'une reprise toujours retardée. Bizet, Viking Rinda... plusieurs navires fluviaux sont désarmés, accompagnés du Dumont d'Urville de Ponant dont les croisières vers la Normandie et la Bretagne cet été n'ont pas rencontré le succès escompté. |
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Novembre 2024
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