Notre voyage compte deux jours complets passés en mer : lundi dernier et aujourd'hui. Peut-être avez-vous entendu parler de journées en mer comme un moment de repos... voire d'ennui ? Rassurez-vous, c'est grotesque. Complètement faux, en particulier sur les grands navires : ces fameuses villes flottantes. Voici bien un avantage d'une ville, que de ne jamais s'y ennuyer - même si elle est située à des centaines de kilomètres des autres. Notre MSC Seaside aurait-il été dessiné en conséquence ? C'est tout comme : parmi ses habitants, on sent un fort enthousiasme. Ces derniers, on l'a vu, on largement festoyé la nuit dernière... la suite logique ? Qui sait ! En attendant, profitons-en. Les ponts supérieurs baignent sous le soleil... et les passagers en font autant. Dès le début d'après-midi, le DJ commence un set de folie et attire les foules. La piscine retrouve son ambiance électrique, le monde se concentrant jusque sur les ponts donnant autour. Au solarium, les plus jeunes s'amusent avec les jeux d'eaux et les aventures qui les entourent ; sur les ponts supérieurs enfin, plusieurs centaines de nos voisins prennent le soleil sur les transats. À l'intérieur c'est une ambiance calme, détendue. Non pas morne pour autant, et c'est une qualité du MSC Seaside : même à mi-remplissage, le navire vit ; on ne le sent pas vide. Cependant c'est la journée en mer : chacun prend son temps et découvre à son rythme les trésors du bord. Parmi ces trésors, on peut citer la marque de fabrique de la compagnie : tous les navires que MSC a inauguré depuis 2017 (voir ici), accueillent leur propre chocolatier. Pour ceux construits à Saint-Nazaire, ces ateliers sont gérés par le Chef Jean-Philippe Maury : pour la série des Seaside construits en Italie, c'est la marque de luxe Venchy. Mais autour du navire aujourd'hui, les paysages sont remarquables. C'est d'abord le passage de la Mer Ionienne à la Mer Tyrrhénienne : un peu après 9h, nous franchissons le Détroit de Messine. Cet étroit bras d'eau salée séparant Sicile et Italie est spectaculaire à franchir, depuis la passerelle mais même depuis les ponts passagers. Ce midi enfin, chacun semble captivé. Sur tribord, une île crache à intervalles arbitraires des panaches de fumée. Il ne s'est pas calmé depuis trois jours : c'est bien le Stromboli, celui même qui laissait apparaître quelques éclats rougeoyants dans la nuit de lundi à mardi. De jour, il apparaît comme une masse très géométrique, sorte d'hexagone surplombé d'un triangle, tel un filtre à café retourné. Le Stromboli trouve ses spectateurs : nous sommes nombreux à déjeuner au buffet du pont 8 et profiter de la large terrasse que forme ce pont. Notre après-midi conservera cette ambiance détachée qui fait la magie de la journée en mer. Demain est une grosse journée pour tout le monde : nous sommes en escale à Civitavecchia. À l'instar du Havre et Paris, le port est établi au plus près de Rome : pour les paquebots, il permet de rejoindre la Ville Éternelle en un peu plus d'une heure. Nombreux passagers iront y passer la journée demain... tandis que les autres profiterons de notre navire, non pas vide mais de manière plus exclusive. Nous terminons notre journée de navigation par l'un des incontournables du MSC Seaside. Tous ceux familiers avec le navire nous ont recommandé le spectacle de ce soir. Recommandé ; voire ordonné de ne pas le manquer. Ce soir, le théâtre est occupé par un spectacle en hommage à Mickael Jackson : une suite de danse bluffante sur le style du Roi de la Pop. Un show d'environ trois quart d'heure qui bluffera tous ses spectateurs. La fin du spectacle est marquée par une explosion de paillettes et strasses dans le public. Un véritable feu d'artifice tandis que les rideaux de la scène s'ouvrent devant un public debout. Un succès incontestable, couronnant cette belle journée au milieu de l'eau.
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Janvier 2025
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