C'est avec plaisir que j'ai retrouvé le Rhapsody, que j'ai toujours connu sous le nom de Napoléon Bonaparte, à Gênes en avril dernier. Après son accident dans le port de Marseille (en octobre 2012), qui avait conduit à sa sortie de la flotte de la SNCM, il avait été vendu au groupe MSC puis remorqué vers Naples en mai 2014, où il avait été réparé (réfection de la salle des machines principalement). Une fois mis en service, il inaugure dans un premier temps le nouveau service de GNV entre l'Italie et l'Albanie à l'été 2015. En hiver 2016, il effectue des traversées entre Gênes, Barcelone et Tanger et sert au printemps de centre de conférence au Maroc, dans le port de Dakhla. Un mois après, j'embarquais pour une traversée d'une vingtaine d'heures entre Gênes et Barcelone. Une centaine de véhicules attendent sur le parking à l'arrière du Rhapsody de pouvoir embarquer. Quelques uns débarqueront à Barcelone, mais la plupart resteront à bord jusqu'à Tanger. A bord, très peu de choses ont changé. Le groupe MSC a entrepris à bord des travaux de maintenance typiques comme le remplacement de moquettes. Pour le reste, le Rhapsody est en tous points comme le Napoléon Bonaparte. Tous les aménagements ont gardé leur nom d'origine (bar-piscine "Le Lagon", restaurant "Le Sillage d'Argent", etc...), une partie de la signalisation est encore en français et quelques logos de la SNCM subsistent ici et là. L'équipage est constitué de plusieurs nationalités, notamment italienne et albanaise. Avec un léger retard, nous quittons Gênes. Nous arrivons le lendemain à Barcelone, en fin d'après-midi. En raison d'un vent assez fort et de l'importante prise qu'il a sur le Rhapsody, un remorqueur se tient prêt à intervenir en cas de besoin. Une fois les rampes posées sur le quai, je quitte le navire avec quelques passagers. Très peu de temps après, de nombreuses voitures embarqueront à destination de Tanger. J'ai apprécié cette traversée. D'abord parce que le Rhapsody est l'un des navires à l'origine de ma passion pour la marine marchande en général, et plus particulièrement pour les ferries. Mais aussi parce qu'il était dans un bon état (moins extérieurement, mais cela peut s'expliquer par le rythme soutenu des traversées) et que l'équipage était bien plus accueillant que ce que j'avais pu voir sur d'autres navires de la Grandi Navi Veloci.
Yves LEBHAR
6/1/2017 09:12:02 am
C'est avec beaucoup d'émotion que je retrouve ces images d'un navire où je fus médecin embarqué durant dix ans ... Les commentaires sont fermés.
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