Le Jean Nicoli fait partie des quelques anciens ferries grecs à desservir la Corse. Livré en juin 1998 par le chantier de Fosen (alors que la coque avait été construite en Suède), il assure rapidement le service Patras - Igoumenitsa - Ancona. Il est vendu en janvier 2009 à la SNCM, pour 75 millions d'euros, sans avoir réellement changé de ligne (il sera resté entre la Grèce et l'Italie). En mars, il effectue sa dernière traversée pour son armateur, Minoan Lines, avant d'être repeint aux couleurs de la SNCM. Il quitte la Grèce en avril, et entre en service entre Marseille, Ajaccio et Porto-Vecchio, sans réelles transformations (mis à part les fermetures du casino en raison de la législation française, de certaines installations inutiles, et de l'installation de panneaux et indications aux couleurs de la SNCM et en français). Nous sommes le 22 juillet. Après un cours passage au terminal piétons pour la Corse, une navette nous amène à l'autre bout du port, au Cap Janet, où se trouve le Jean Nicoli. En effet, en raison de son importante taille (200,65 mètres de long; 25,80 de large), il ne peut accoster que dans cette partie reculée du port de Marseille, contrairement aux autres ferries qui vont plus souvent du côté de la Joliette. Le navire mixte est rempli de centaines de passagers qui partent pour la plupart en vacances dans le sud de la Corse. Peu avant notre départ, les Scandola et Divio (que nous avions déjà vu à Cadiz) passent devant le Jean Nicoli pour respectivement se diriger vers Propriano et La Goulette (Tunis). Le Scandola a d'ailleurs arrêté de desservir la Corse le 26 décembre: le Piana a en effet pris la place du Kalliste qui a lui-même remplacé le Scandola. Il est aux alentours de 19 heures 30 lorsque nous quittons Marseille. La manœuvre est rapide, et en une vingtaine de minute, le Jean Nicoli prend le cap de Porto-Vecchio. Les passagers mangent ensuite principalement dans 3 points de restaurations du navire, tous trois situés au pont 7. Le restaurant et le self-service côtes à côte à l'avant du ferry, ainsi que La Paillote, à l'arrière, où il est possible d'acheter des repas rapides, tels que des pizzas à emporter (une première pour nous), ou tout simplement des boissons. Au pont 7 arrière également, l'ancien point internet n'est plus utilisé: en effet, il est maintenant possible d'acheter par forfaits une connexion à internet par Wifi. D'autre part, le bar arrière (que l'on voit ici aussi sur cette photo) était fermé durant cette traversée. Les passagers et membres de l'équipage profitent des quelques dernières minutes de réseau téléphonique disponible, les Paglia Orba et Scandola au loin, alors que le soleil se couche dans le sillage du Jean Nicoli, et de sa piscine en plein air. Nous prenons ensuite le chemin de notre cabine, située au pont 5 avant. Le lendemain, nous nous réveillons assez tôt, vers 6 heures, mais pas assez pour assister au passage du détroit entre la Corse et la Sardaigne. Au loin navigue un bateau de Happy Cruise, compagnie espagnole qui a depuis fait faillite. Le ciel est lourd de nuages, l'occasion de faire quelques belles photographies. Heureusement, le ciel se dégagera avant notre arrivée à Porto-Vecchio. Encore une fois, la taille du navire pose problème. Trop long, il ne peut faire demi-tour près du quai, mais bien avant, avec l'aide d'un remorqueur. Le Commandant et le Pilote sont sur la passerelle, supervisant les opérations. Le Jean Nicoli entame ensuite sa marche arrière jusqu'au quai. La manœuvre est rapide et ce seront les derniers centimètres qui prendront le plus de temps, jouant principalement sur les amarres qui peuvent faire légèrement avancer ou reculer le ferry. Une fois à quai, les nombreux passagers débarquent, alors que nous entamons notre visite de la salle des machines. La vitesse maximale atteinte (31 nœuds) lors des essais avant la livraison en 1998 ne serait pas possible sans la forme éffilée du navire, mais aussi de sa propulsion. Il est 18 heures 20 lorsque le Jean Nicoli remonte ses rampes. Nous ne serons pas à bord: quelques heures plus tard, nous quitterons la Corse à bord du Méditerranée (reportage déjà publié que vous pouvez d'ailleurs consulter ici). Vous avez apprécié ce reportage? Dites le nous dans les commentaires ou en partageant cette article sur les réseaux sociaux! Reportage réalisé avec l'aide de la SNCM. Nous remercions plus particulièrement Nicolas C., Paul de R., le Commandant du Jean Nicoli, le Commissaire Jonathan C. du navire, ainsi que tout l'équipage! Les commentaires sont fermés.
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