Reportage: A bord d'un ferry grec dans le port de Marseille

L'Ariadne arrivant à pleine vitesse sur Marseille. © PassengerShips.fr, Iota.

A l'occasion de son retour en Grèce il y a maintenant 2 jours, PassengerShips.fr publie la visite réalisée à bord de l'Ariadne.

C'est un type de ferries bien particulier que nous vous proposons de découvrir aujourd'hui, à travers ce reportage. Cela fait déjà plusieurs années que les compagnies grecques achètent des navires d'occasion dans les autres pays (le Japon est pas mal à la mode...), pas forcement doté d'importantes installations, et les transforment en magnifiques navires. C'est un résultat à la fois réussi, et déroutant que l'on obtient. Si l'Ariadne en est un très bon exemple, l'Elyros reste LA référence.

L'Ariadne a donc été construit en 1996 au Japon pour Kyuetsu Ferry, avant d'être acheté par Hellenic Seaways en 2006, et être emmené en Grèce deux mois plus tard. Il commencera ensuite sa transformation à Perama, ville connue pour ses chantiers (qui ont vu transformer l'Elyros, le Mega Express Four, etc.), qui dura 8 mois.

L'Ariadne en cours de transformation. On remarque aisément l'ajout de ponts. Copyright Polmyt.

Depuis, il alterne des traversées pour son propriétaire, Hellenic Seaways, et pour diverses armateurs qui l'affrètent (Anek Lines, et Algérie Ferries sur les trois dernières saisons estivales).

L'Ariadne effectuant sa manœuvre. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

Nous sommes mi-août, l'été règne à Marseille. Il est 18 heures lorsque l'Ariadne se présente près de l'entrée du port de Marseille. Manœuvrant rapidement, en moins de 10 minutes la rampe touchera le quai.

Nous embarquons ensuite, et montons au pont 7 par l'accès réservé aux passagers piétons, qui débouche sur l'"Embarcation Desk", au plafond décoré d'une éclairage "électrique".

L'accès piétons. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

L'Embarcation Deck. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

La passerelle. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

Nous montons ensuite directement à la passerelle, où tous les ordres sont donnés pour faire naviguer, manœuvrer, ... le ferry. Il y a aussi bien des commandes datant de l'époque japonaise, que des plus récentes.

On y trouvera trois choses qui nous surprendront: la première est un médaillon de Notre-Dame de la Garde, protégeant le navire. La seconde est l'installation de caméras à l'extérieur du navire, procédé généralement utilisé pour les navires à grande vitesse. Il est donc inutile de marquer sur le quai l'emplacement du navire. Enfin, la troisième est l'une de nos photographies en fond d'écran de l'un des ordinateurs sur la passerelle.

Le Kalliste quittant Marseille. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

Une heure plus tard, alors que nous sommes encore sur la passerelle, le Kalliste quitte Marseille à destination de Bastia.

L'un des couloirs des cabines. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

Si 1800 passagers peuvent être transportés, seulement 459 personnes peuvent profiter d'une couchette (dans les 145 cabines du bord). Les autres doivent se contenter de centaines de fauteuils. Organisation largement choisie en Grèce, mais qui ne convient pas forcement à un service entre la France, l'Espagne et l'Algérie, atteignant presque les 24 heures de traversée parfois.

L'Ariadne a une décoration sobre, spacieuse et moderne, des escaliers aux couloirs en passant par les bars.

Le Crystal Bar. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

Le Crystal Bar, situé à l'avant du pont 7, est apprécié des passagers pour son confort, et son emplacement.
Juste derrière se trouve la réception, très sobre.

La réception. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

Et juste à côté, un simple salon pour se détendre dans de grands et confortables fauteuils.

Le salon privilège. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

Couloirs. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

Nous retournons ensuite vers l'arrière de l'Ariadne (en passant par le Central Bar, utilisé sur la ligne d'Algérie un peu comme un restaurant) pour monter au pont 8, où se trouve le Cafe del Mar, entouré de salons-fauteuils.

Le Central Bar. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

Cafe del Mar. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

La Cathédrale de la Major, l'un des monuments de Marseille derrière le pavillon grec de l'Ariadne. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

Après un bref passage sur les ponts extérieurs, nous descendons au garage afin de débarquer; l'équipage grec (affecté à la partie "techique" du ferry) commence à aller en ville, alors que l'équipage algérien (destiné à l'accueil des passagers) remonte petit à petit à bord: nous sommes encore en plein ramadan, et le couché du soleil approche, signe de la fin du jeûne.

Pont extérieur. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

La garage principal. © PassengerShips.fr, Bruno Jonathan-Debernardi.

C'est premier ferry de ce type que nous visitons. L'Ariadne est très apprécié par la clientèle à destination de l'Algérie (la plupart des autres navires la desservant son vieillissants, et parfois peu confortables), et même s'il offre très peu de couchettes. Malgré une visite en fin de saison, et donc un navire parfois abîmé, l'intérieur nous a beaucoup plu, est il est toujours bizarre de se dire qu'il y a encore 5 ans le navire avait des ponts en moins, et certainement pas la même décoration.

La longueur du navire avoisine les 200 mètres, mais il perd pas mal de capacité en voitures (à cause des rampes latérales) et en passagers (la proue du navire est particulièrement longue, il y a donc beaucoup moins de 200 mètres de longueur en espaces dédiés aux passagers.

Pour finir cette visite, nous vous proposons de découvrir quelques photographies en plus:

Nous tenons à remercier le Second Capitaine Michalis Valvis, ainsi que l'équipage de l'Ariadne, sans qui cette visite n'aurait pu être possible.