Seabourn Cruise Line a été fondée en 1986 par un ensemble d'investisseurs norvégiens. Deux ans plus tard, la première unité entre dans la flotte, le Seabourn Pride, suivie l'année d'après d'un sistership: le Seabourn Spirit. Une troisième aurait dû suivre en 1990, mais en raison de problèmes financiers elle est cédée à une autre compagnie et ne rejoindra finalement Seabourn qu'en 1996. Parallèlement, le groupe Carnival prend progressivement possession de la compagnie, avec l'achat de 25% des parts en 1991 ; il répète l'opération en 1996 avant d'acheter les 50% restants en collaboration avec un consortium norvégien. Alors que des rumeurs insistantes prédisent la vente de Seabourn par Carnival, l'annonce de la commande de trois nouvelles unités en Italie est perçue comme une surprise. De 2009 à 2011 sont chronologiquement livrés les Seabourn Odissey, Sojourn puis Quest. Seabourn s'est toujours placé sur un marché de la croisière de luxe, voire de yachting de luxe, en référence à la petite capacité de sa flotte. Dans le cas des trois dernières unités, cela s'est confirmé dès la commande par le choix du chantier: l'italien Mariotti, ayant uniquement construit et réalisé la transformation de yachts (la coque a d'ailleurs été sous-traitée afin de ne laisser "que" les aménagements à produire dans le port de Gènes). Aujourd'hui dotée de 6 navires, la flotte de Seabourn devrait être réduite à 3 unités d'ici à 2015, avec la vente de la première série (les Pride, Spirit et Legend en tonnage plus de trois fois inférieurs à la nouvelle génération, et accueillant deux fois moins de passagers) à Windstar. Notre visite à bord se fait à l'occasion d'une escale du Seabourn Quest, le plus récent de la flotte et souvent considéré comme le navire amiral, à Marseille. Les passagers se trouvant à bord avaient la chance d'accoster au J4, à moins de 50 mètres du principal lieu promu à l'occasion de Marseille, capitale européenne de la culture en 2013. le MuCEM (Musée des Civilisations Européennes et Méditerranéennes). L'excellent service assuré dans les brochures de l'armateur est visible avant même de poser un pied sur le bateau. L'équipage a installé au pied de la coupée une tente et des sièges où les passagers le souhaitant peuvent patienter à l'abris du soleil, avec des boissons fraîches à leur disposition, et des guides touristiques sur le lieu de l'escale du jour. Notre visite commence en haut et à l'avant du navire par le solarium où des transats à deux places permettent aux passagers de profiter du soleil, et un espace pour jouer au golf. Juste en dessous se trouve l'Observation bar. Il permet aux passagers de profiter dans une ambiance sobre de la navigation avec une vue à 270 degrés sur l'extérieur. Nous nous trouvons maintenant au principal espace extérieur du bord. Les passagers profitent ici d'une piscine et de deux jacuzzis ou des transats à leur disposition. A bord des navires Seabourn, les frais sont totalement incluses dans le prix payé lors de la réservation (hors Spa et excursions). Des serveurs du Patio Bar (en photo ci-dessus) proposent des boissons et cocktails, alcoolisés ou non, aux passagers tout au long de la journée qui sont donc compris et n'induisent pas des frais supplémentaires. Le Patio grill permet de son côté de se restaurer dans la journée. Un espace similaire se trouve au pont 5, bien qu'à taille réduite et offrant une meilleure vue, notamment sur le sillage fait par le Seabourn Quest durant la navigation. Une piscine et deux jacuzzis sont là encore proposés avec la possibilité de boire un verre. Seule une porte sépare le pont extérieur et le "Club", lieu notamment dédié à la danse le soir venu. On trouve à côté le traditionnel casino.
Notre visite se poursuit par les activités Spa et fitness du bord. Le Spa at Seabourn est considéré comme le plus grand espace consacré au corps sur un navire de luxe (exceptés bien évidemment les sistership du Quest). On trouve ici six salles de traitement, une zone thermale avec piscine, un sauna, un hammam, un salon et une salle de sport. Nous continuons notre découverte du Quest par le restaurant "The Colonnade". Ce restaurant propose une restauration aussi bien en intérieur qu'en terrasse, protégée du soleil mais laissant la vue sur les alentours. Le service est assuré sous forme de compromis entre buffet et à la table. L'autre lieu recevant pour diner une majorité de passagers est "The Restaurant", situé au centre du pont 4. La cuisine plutôt internationale est raffinée et répond aux attentes des passagers.
Notre découverte de la restauration proposée à bord continue par le "Restaurant 2", petite salle proposant à une quarantaine de convives un menu de dégustation le soir venu, composé d'une série de 7 petits plats, inspirés d'une cuisine contemporaine entre française et asiatique, préparée par deux chefs uniquement affectés à cette salle. Au pont 6, on trouve le "Grand Salon", espace multifonctionnel. Tous les passagers peuvent y être accueillis ensemble, ce qui est très rare sur un navire de croisière. Des démonstrations de cuisine, des séances de cinéma, des conférences, etc. sont ici proposées tous les jours. Nous terminons notre visite par un espace également inédit: un jacuzzi a été installé à l'extrême avant du Seabourn Quest, offrant tout simplement le meilleur point de vue (certainement encore mieux que depuis la passerelle) durant une journée en mer, ou alors que les manœuvres sont en cours. En conclusion, il est certains que Seabourn n'est pas une compagnie à la portée de tous. Le prix d'une croisière y est, en effet, élevé: il faut compter de 300 à 600 euros la nuit pour effectuer une croisière sur le Seabourn Quest. Le service à bord en vaut notamment le coût de la croisière: il est bien plus personnalisé que pour d'autres compagnies. La restauration y est connue comme étant de très bonne qualité, à la hauteur de l'attente des passagers. On remarque d'ailleurs que le "french savoir vivre" est mis en valeur dans deux des trois restaurants du bord.
Seabourn, en commandant trois unités (les Odysseyr, Sojourn et Quest) de 32 000 tonneaux, a perdu le secteur d'activité assez unique qui était le yachting de croisière - et a d'ailleurs volontairement abandonné cette qualification. Mais pour un tonnage multiplié par trois par rapport à l'ancienne génération, deux fois plus de passagers sont accueillis. Il s'agit donc d'un gain d'intimité et d'espace pour la clientèle. Concernant le Seabourn Quest en lui-même, il s'agit d'un bateau assez exceptionnel. La décoration est réussie, dans l'ensemble jouant sur des ton clairs et chaleureux, mais aussi sur des tons plus sombres (noir, rouge, pourpre, ... au "Restaurant 2" et au "Grand Salon"). Les espaces sont agréables et bien pensés. Les commentaires sont fermés.
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