Tribune
LA MARINE MARCHANDE
OUTIL CONTESTE DE NOTRE VIE CONTESTABLE
© ShipMap.org
Debout 6h00, déjeuner à 6h30. Petite réunion de travail, et le débarquement à Santorin commence, alors que sept heures sonnent. Une chaloupe nous dépose au port, puis nous débutons l’ascension du volcan en bus. Nous sommes sur l’île de Santorin, que l’on m’avait décrite comme « la merveille des merveilles grecques » ; notre excursion débute par une heure de temps libre dans le village d’Oia. Ce que l’on nomme île de Santorin est une sorte d’archipel, initialement une île qui a explosé à la suite d’une éruption volcanique spectaculaire. Il s’agit de l’un des sites qui auraient pu avoir accueilli l’Atlantide… Cette visite demeurera pour moi le coup de cœur de la croisière. Une fois encore, nous sommes les seuls en escale : alors qu’une petite foule de normands se masse dans les boutiques, je commence à randonner dans le village. Perché à l’extrémité de l’île principale, dessinée en croissant de lune, cet agglomérat de petites bâtisses, traversé de rues si étroites que notre présence suffit à les bloquer, est une sorte de paradis. Lorsque l’on emprunte les petits escaliers blancs qui descendent le flanc du cratère, on entre dans une atmosphère si apaisante… Même respirer est difficile sans faire attention à la sauvegarde de ce petit paradis. Les murs blancs, les quelques ocres colorant les maisons créent une ambiance harmonique et reposante ; cette escale sous le soleil est tout simplement une merveille. Wake up at 6 AM, breakfast 30 minutes later. A little working meeting, and the disembarkment in Santorini begins while 7 AM rings. A tender leads us until the port, then we begin to drive up the vulcano. We are on the Santorini island, discribed as "the marvel of the Greek marvels" ; our excursion begins by a one hour free time in the Oia town. What we name Santorini island is a sort of archipelago, originally a large island which exploded after a spectacular vulcano eruption. That's one of the Atlantis expected areas... Everyway, this tour will remain my cruise crush. Once again, Arion is alone in the bay : while a little Norman group arrives in every shops, I begin to walk in the town. Perched at the end of the shaped crescent main island, this little houses cluster, crossed by so strait streets than our presence is sufficient to lock them, is a sort of paradise. When we're in the little white stairs running down on the crater flank, we enter a so soothing atmosphere... Even unpossible to breath without to care about this paradise safeguarding. The white walls, the some ochers coloring the houses create a harmonic and calm ambience ; this sunny call is simply a mervel. Vers 10 heures, notre bus nous mène à Thira, la ville la plus importante de l’île, via un tour sur la côte extérieure du croissant. Des voitures apparaissent, les touristes se font plus nombreux ; l’ambiance n’est plus la même… L’équipe PIEL se remet au travail : nous nous répartissons dans le centre-ville, afin de guider les passagers vers le funiculaire. Il faut que les 300 aient quitté la ville par le départ de 12h15 au plus tard… Le tout est de choisir une place agréable pour l’heure et demie qui arrive. Dernier servi, mais premier chanceux : je m’établis au dernier carrefour avant le funiculaire. Allongé sur une avancée de pierre, en plein soleil, je m’amuse avec un chat venu bronzer à mes côtés en informant les sporadiques groupes de croisiéristes : oui, c’est bien à votre gauche. Ne vous inquiétez pas, il vous reste encore quelques minutes. Guide dans ces conditions, on a vu pire… Train d'ânes, Thira Il est bientôt midi et quart lorsque les autres membres du staff me rejoignent ; nous prenons alors place dans le funiculaire. Le panorama pendant la descente est superbe : notre transport dévale la pente du cratère, presque à pic. C’est en particulier l’occasion de réaliser ce qui restera sans doute les meilleures photos de l’Arion. Après avoir contrôlé que tout le monde ait embarqué, nous pouvons à notre tour regagner le paquebot, le tender nous attend déjà. 12h30, le moteur vibre : nous nous éloignons de Santorin, personnellement en espérant y revenir très vite. Dès notre embarquement, l’Arion remonte son ancre : une nouvelle fois, nous déjeunerons au Lido en admirant l’appareillage. At about 10, our bus lets us in Thira, the island's main city, after a visit on the crescent's exterior coast. Some cars meet us, tourists are more numerous : the ambience is already not the same... The PIEL staff is working again : we're distributed in the town center, to lead the passengers to the funicular. All the 300 must have left the island by the tender 12.15 departure... The main is to select an enjoyable place for the hour and half arriving. Last served, but first in chance : I establish myself at the last junction before the funicular. Lying down under the sun, I'm petting a cat came to bronze along me, informing the some tourists groups passing. Yes, that's on your left. Don't worry, you've got always some minutes. Guide in these conditions, I'm okay... It's close to quarter past noon when the other staff members join me ; then we sit in the funicular. The panorama while going down is just superb : almost vertically, we hurtling down the crater side. That's especially the occasion to make the best pictures of Arion. After having controled that all passengers are onboard, we can join our vessel too ; the tender is already waiting for us. At 12.30, the motor is started, we're sailing away from Santorini, hoping to come soon. After boarding, Arion heaves up her anchor ; once again, we have lunch in the Lido while admiring the departure. Après avoir définitivement bouclé ma valise, je monte à la passerelle. J’y retrouve une nouvelle fois le capitaine, avec qui je discute quelques minutes. Re-coup de chance : il me présente au chef mécanicien, qui gracieusement m’invite à visiter les machines. Pour moi, c’est l'occasion unique de voir en vrai ce qu’on apprend en cours : j’aurais tout visité de l’Arion, du crew bar à la passerelle. Autre proposition du capitaine : devant mon regret sur le fait que le staff n’ait pu, faute de temps, visiter la passerelle, il évoque une visite cette nuit, après l’appareillage de Mykonos. Je cru d’abord à une plaisanterie, jusqu’à ce qu’il me demande le nombre d’intéressés potentiels : l’occasion rêvée de passer quelques minutes de nuit à la passerelle ; rendez-vous à 23h30, après le débarquement du pilote de Mykonos. Navigation dans les Cyclades Après avoir grignoté un morceau pour le thé, servi au restaurant, je gagne le pont d’observation. J’y reste jusqu’à 17 heures : Mykonos semble encore loin ; je remonte à la passerelle, et y trouve le chef mécanicien. Nous partons sur l’instant vers la salle des machines, en récupérant au Grand Salon deux de mes amis, pour qui j’ai pu négocier la même visite. Une fois entrés au cœur de la propulsion d navire, c’est une ambiance complètement différente qui s’offre à nous. Malgré le casque anti-bruits, notre corps raisonne au rythme du bruit de fond. Le chef mécanicien nous guide à travers la machine en livrant quelques commentaires – en anglais cependant ; en outre mes cours de l’hydro me permettent de reconnaître les principaux organes. En trois quarts d’heures, nous avons parcouru tout le centre mécanique de l’Arion, du PC commandes à l'arbre d’hélice, en passant par le moteur lui-même. Lorsque nous regagnons la zone passagers, l’île de Mykonos n’est plus très loin ; on aperçoit déjà le Coral en escale. After definitly ending my luggages, I go back to the bridge, and I refind the captain, chatting some minutes. That's a new fluke for me : he makes me to meet the Chief engineer, who guests me to visit the engine room. For me, that's the own occasion to see as real what I learn at school : I'll see everything on Arion, from the crew bar to the wheelhouse. Other captain suggestion : seing I regreat that the staff didn't have enough time to visit the bridge, he raises a tour this night, after the departure from Mykonos. I first thought to a joke, until he asks me the potential interessed number : the perfect opportunity to spend some times in the bridge by night ; rendezvous at half past eleven, after the Mykonos pilot leaving. After toasting the tea in the main restaurant, I join the observation deck, where I stay until 5. Mykonos looks still far ; I go back to the bridge and refind the Chief engineer. We leave immediatly to the engine room, picking up two of my friends in the main lounge. Once arrived in the heart of the vessel power, that's a total different atmposhere. Despite the ears protections, our body is resonating with the noise. The CE lead us across the engine, giving some comments - however in English - my lessons allow me to reconize several parts. After 45 minutes, we have seen all the mechanical center of our vessel, from the Engine control room to the propeller shaft. When we join back the passengers area, we're close to the Mykonos island ; we can already see Louis Coral berthed. Le ciel est bleu, mais le jour baisse déjà ; en attendant, nous réalisons de superbes photos de la célèbre île des pélicans. L’accostage est rapide ; l’Arion évite et se place juste derrière le Coral, ce qui nous permettra de faire de sympathiques photos des deux navires. Nous arrivons dans la ville de Mykonos vers 18h30 : une nouvelle fois, Mickael, étant déjà venu, nous servira de guide dans les rues de la ville. La nuit tombe, mais ces dernières vivent à pleine allure ; les boutiques ne baisseront leur rideau qu’à partir de notre départ. Nous recherchons en vain les pélicans, cependant les employés municipaux les ont sans doute mis à l’abri pour la nuit… La ville est du reste très sympathique ; elle rappelle le village d’Oia - en beaucoup plus grand et version nocturne. The sky is blue, but the daylight is already decreasing ; however we realize some super pictures of the famous pelican's island. Berthing is quick ; Arion turns and moors just behind the Coral, which leds us to make nice picts with both vessels. We arrive in Mykonos at about 6.30 : once again, Mika has already come and will be our guide. The night is falling, but the streets are fully alive ; shops will close only from our departure. We look for the pelicans, without success : the city staff confine probably them during the night... Everyway, the city is very enjoyable ; it recalls Oia, but very larger and by night. Vers 21h, Mickael et moi réembarquons, alors que les autres restent en ville – en particulier pour assurer le retour des passagers. Je refais un tour à la passerelle, afin de préparer la visite de tout à l’heure, puis redescends me changer pour le dîner. Beaucoup de passagers étant à terre, le restaurant propose ce soir un buffet, semblable à celui du midi ; tout le staff PIEL se retrouve pour le dernier repas à bord. A 22h30, la douzaine qui a chanté hier dans toutes les tenues correctes possibles et imaginables retrouve une dernière fois le jardin d'hiver pour cette incroyable semaine. Passerelle de l'Arion - ©Fabien Montreuil At about 9, Mickael and me come back onboard, while the others stay in the city - particularly to ensure the passengers return. I pass in the bridge to prepare the staff visit, then I change my suit for diner. A lot of passengers are disembarked, and the restaurant purposes this evening a buffet, like for lunch ; the entire Piel team is gather for this last meal. At half past ten, the dozen who sang yesterday is mustered in the wintergarden for the last time in this incredible week. While we're toasting again some mervels, the clock is ticking : close to 11.30, the pilot leaves back to Mykonos. After having left our bags in the Piano bar, we join my loved place. While the bridge daily atmosphere is particular, it's by night simply magic. All the lights are switched off, allowing the crew to see outdoors as well as by day. Although it's more hard to explain now the chart work, the visit takes 30 minutes, like by day ; then the group go down to the bar. Asking Mika to order a last BBC to finish in beauty this cruise, I stay to chatt some minutes with the watch officer. Alors que nous dégustons une nouvelle fois des merveilles, l’heure tourne ; il est bientôt 23h30, le pilote a repris la direction de Mykonos : après avoir déposé nos affaires au Piano Bar, nous rejoignons mon lieu coup de cœur. Si l’atmosphère d’une passerelle en journée est particulière, celle de nuit est carrément exceptionnelle. Toutes les lumières sont coupées, ce qui permet au veilleur de voir l’extérieur presque comme en plein jour. Certes, il est plus difficile dans ces conditions d’expliquer le travail sur la carte, mais nous serons pragmatiques. La visite dure une demi-heure, comme celle de jour : le groupe redescend au bar tandis que, demandant à Mickael un BBC pour terminer en beauté cette croisière, je reste discuter avec l’officier de quart. Il est presque une heure lorsque je redescends : le dernier BBC sera tout aussi excellent que les précédents – malgré la demi-heure qui sépare sa fabrication de sa dégustation – mais il est servi cette fois dans un verre Classic International Cruises, offert au consommateur : encore un souvenir de cette merveilleuse semaine. La coursive est de plus en plus obstruée par les bagages, que nous devons mettre devant la porte de la cabine avant trois heures du matin. Mes amis partent mitrailler le navire du sol au plafond, les autres passagers étant couchés ; personnellement, je préfère commencer une nuit qui s’annonce encore une fois trop courte. Retour à la maison dans 24h. It's close to 1 AM when I leave the bridge : my last BBC will be as excellent as the former - despite the 30 minutes between its fabrication and my arrival, but this time, it's served in a Classic Internationa glass, offered to the cusomer : again a memorie for this so nice week. The gangway is more and more obstructed by the luggages, which have to be out of our cabin before 3 AM. My friends leave to make a last complete photo shot of the ship, while the other passengers are sleeping ; but I prefer to begin soon a night expected too short, once again. Coming back to home within 24 hours.
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La rubrique de MathieuDeux fois pas mois environ, retrouvez ici un reportage signé Mathieu Burnel, ex-auteur de Ships in Cherbourg. |