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Tribune



LA MARINE MARCHANDE
​


OUTIL CONTESTE DE NOTRE VIE CONTESTABLE



© ShipMap.org

Reportage : croisière inaugurale & baptême du Celebrity Silhouette (juillet 2011)

14/2/2013

1 Commentaire

 
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Le Celebrity Silhouette appareille de Hambourg, 23 juillet 2011
Le 21 juillet 2011, le Celebrity Silhouette était officiellement baptisé à Hambourg par sa marraine Michelle Morgan. Ce paquebot, est le quatrième de la série Solstice commandée par Celebrity aux chantiers allemands de Papenburg ; il est long de 315 mètres et peut accueillir jusqu'à 2850 passagers. Il navigue désormais sous les couleurs bien connues de la filiale de RCCL ; mais avant de le laisser aux mains des passagers commerciaux, son armateur a décidé de l'offrir à ses invités privés, le temps d'une croisière de 48 heures.

Retrouvez ci-dessous le journal de bord de ce voyage hors du commun, incluant le baptême du paquebot et les premiers mouvements au départ de Hambourg. Merci à Royal Carribean d'avoir permis la réalisation de ce reportage.
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Carte d'embarquement

Mercredi 20 juillet
Gare de l'Est, Paris, France

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Il est déjà 19h30 : nous partons dans une heure pour l’Allemagne. Emma et moi sommes installés sur un banc de la gare de l’Est, prêts pour le superbe voyage qui commencera dans un instant. Après le train de cette nuit, nous découvrirons demain, en avant-première, le dernier né de la flotte Celebrity : deux nuits à bord, 48h d’open-cruise avec en prime le baptême du navire et la spectaculaire remontée de l’Elbe. Cette croisière d’immersion dans le luxe et le raffinement de la compagnie greco-américaine devrait beaucoup ressembler à celle sur l’Eclipse en 2010, les deux navires étant sisterships ; ce sera cependant pour Emma le premier voyage en paquebot, et pour moi l’occasion de rencontrer l’un des dirigeants de Royal Carribean, grâce à qui justement nous serons à bord. Des surprises en perspective, donc, et des espérances pour la suite… J’espère également voir le rédacteur de Shippax, journaliste maritime dont la renommée a traversé tous les océans.
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Pour le moment, nous attendons le départ pour la première partie de ce périple. Un train City Night Line vient justement d’être mis à quai : après vérification, nous prenons place à bord de l’Andromeda, à destination de la « Venise du Nord ». Les compartiments comptent chacun six lits, et nous voyagerons dans deux adjacents.


Ce type de train permet de faire quelques connaissances : Emma voyagera avec une famille d’Australiens passant cinq semaines en Europe – dont une sur le Norwegian Jade, les croisiéristes sont décidément partout – quant à moi je sympathise avec une Nîmoise qui part à la découverte de l’Europe du Nord. Après quelques minutes de bavardages, nous prenons place chacun dans nos couchettes et nous endormons rapidement, exténués : les prochaines nuits s’annoncent courtes, autant prendre des réserves.


Mercredi 21 juillet
Dans un train, quelquepart au Nord de l'Allemagne

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Il est près de 8h lorsque j’émerge de mon demi-sommeil. La nuit aura finalement été plutôt courte, et surtout jalonnée d’interruptions – j’ai un sommeil relativement léger, probablement à cause de l’émotion de repartir en croisière… Après une toilette rapide, je m’installe à la fenêtre en attendant notre arrivée dans la gare principale de Hambourg. J’y retrouve la voyageuse de Nîmes, puis Emma, qui s’éveille quelques instants plus tard.
Nous arrivons vers 9h30 dans l’immense gare de Hambourg Hbf. Ses quatorze voies sont couvertes d’une gigantesque marquise, qui raisonne à la voix incessante des annonces – masculine et sensiblement plus sévère que celle de notre Simone française. Après un petit-déjeuner tout aussi rapide que la toilette matinale, nous rejoignons la navette mise en place par Celebrity pour nous mener à bon port. Ce dernier à Hambourg est d’ailleurs extrêmement étendu, mais nous avons aperçu le Silhouette tout à l’heure, en pleine Hafencity.

La navette nous dépose au pied du jeune paquebot, à l’entrée du terminal croisières de la ville. Hambourg inaugurera sa gare maritime l’an prochain ; mais pour le moment il règne une ambiance électrique dans le rudimentaire hangar en carcasses de conteneurs… Alors que les journalistes se regroupent autour du point d’accueil qui leur est consacré, les invités privés de la compagnie embarquent peu à peu : après un enregistrement rapide, Emma et moi arrivons à bord à 11h30.
Nous décidons de commencer par un crochet à la cabine, afin de nous installer ; je proposerai ensuite à Emma une petite visite guidée. Le Silhouette est quasiment la copie conforme de l’Eclipse, et ma croisière de l’an dernier est restée un souvenir suffisamment fort pour que je garde des repères…          Mais pour le moment, c’est la découverte de notre hébergement : nous passerons ces 48h dans une Sky suite, à l’avant tribord du pont 10.
PhotoCabine Aqua Class
Le balcon est assez large, et offre une vue sympathique sur la ville de Hambourg : je garde malgré tout une préférence pour une cabine donnant sur l’arrière… On ne changera pas certains goûts. Mais si la disposition de la suite est la même que celle d’une cabine, c’est le service qui justifie le surclassement. Fleurs, eau minérale, corbeille de fruits et même champagne servi en cabine : le tout gratuit et à volonté, croisière pré-inaugurale oblige ! En quelques minutes, nous sommes immergés dans l’ambiance luxueuse des prochaines journées. Qui s’annoncent plutôt exceptionnelles…


Avant de partir déjeuner, nous prenons connaissance du journal de bord : le baptême est prévu à 17h, ce qui nous laisse l’après-midi pour nous familiariser avec le navire. Pour ce premier repas à bord, j’ai voulu emmener Emma à l’Oceanview, dont l’atmosphère décontractée du self-service convient très bien aux voyageurs fatigués que nous sommes. Comme sur les autres navires de la série, la diversité des plats proposés est à l’image du restaurant, c’est-à-dire… Gigantesque : difficile de ne pas trouver son bonheur, mais aussi de rester raisonnable ! Pour une croisière courte comme celle-ci cependant, autant en profiter… Nous avons choisi une table en extérieur : contrairement aux prédictions les plus optimistes, nous profiterons au moins une fois du soleil allemand.


PhotoOceanview restaurant
Après de multiples entrées, plats et desserts, nous laissons notre assiette aux soins du lave-vaisselle et partons à la découverte de notre superbe hôtel. Hôtel naviguant d’ailleurs, comme je le répète dans les cartes postales, et non pas seulement flottant : car la magie d’une croisière reste le plaisir du voyage en mer.

Nous commençons donc au Lawn Club, où la pelouse – naturelle – est toujours aussi agréable. Un mobilier conséquent a été ajouté, dont le confort appelle rapidement en nous l’envie d’une sieste digestive ; cependant je tiens à faire un premier tour du navire dès cet après-midi. Au passage, je constate la disparition des souffleurs de verre, remplacés par le Lawn Grill : dommage, mais cela permettra de limiter le nombre de navires proposant ce spectacle original. Le nouveau restaurant semble d’ailleurs très agréable, d’autant qu’il propose de déjeuner sur la pelouse : nous nous promettons de le tester demain midi, du moins si la météo le permet.

Du Lawn Club, nous rejoignons le pont 14 et sa superbe terrasse permettant d’admirer la piscine principale et le solarium – d’ailleurs, la température ambiante nous pousse plutôt vers ce dernier et sa piscine couverte. Nous terminerons ce tour en hauteur, au Sky Observation Lounge : ce salon est mon préféré de tous ceux du navire, il y est très agréable d’y terminer la soirée en admirant l’océan, un cocktail à la main… Je compte d’ailleurs profiter de ceux-ci – avec la modération nécessaire bien sûr – le navire étant pour cette croisière en open-bar. La vue est toujours aussi impressionnante, à travers les baies vitrées perchées à plus de 20 m au-dessus de l’Elbe.

Nous descendons d’un étage, et découvrons le centre réservé aux soins du corps. Nous profiterons d’une visite guidée des installations, accompagnés d’une masseuse professionnelle. Le jardin perse et ses fauteuils chauffants doivent constituer une expérience inoubliable, mais malheureusement nous n’aurons sans doute pas le temps de les essayer durant cette croisière.Nous regagnons maintenant le Grand Lobby, et descendons les onze ponts par les ascenseurs panoramiques. Après un tour dans les aménagements des trois premiers ponts, nous retrouvons notre cabine ; mais avant de succomber au charme d’une sieste sur le balcon – au quel Emma n’a pas résisté longtemps – je descends au bureau de Celebrity. Il est en effet possible de réserver la croisière suivante dès le départ de celle en cours, et aussi de prolonger ses vacances à la dernière minute, certains passagers décidant d’acheter la croisière consécutive et de rester quatre, cinq, parfois dix jours de plus. Mais pour les amateurs de paquebots, c’est aussi l’occasion de prendre quelques brochures RCCL, souvent difficiles à trouver en France.

PhotoPhoto "traditionnelle", dans l'escalier de l'atrium
Après quelques dizaines de minutes passées sur le balcon, 16h approchent : c’est le moment pour nous de vêtir les tenues de soirée. Très belle robe de cocktail pour Emma et smoking noir pour moi, il devient difficile de garder en tête l’image des deux touristes hirsutes arrivés à Hambourg ce matin…

Nous descendons tranquillement au théâtre, où se déroulera à 17h la cérémonie du baptême. C’est sans conteste l’événement majeur de cette croisière : un paquebot peut rester en service plusieurs décennies au sein d’une même compagnie, voire naviguer plus d’un demi-siècle, et la tradition maritime exige cette célébration. Nous assisterons en quelque sorte à la mise en service officielle du Celebrity Silhouette ; d’ailleurs, si je n’ai pas assisté à celui de l’Eclipse, mon ami Philippe semblait très impressionné par la beauté du spectacle.

Il n’est pas encore 17h lorsque les portes du théâtre se referment. Tous les passagers sont réunis, des journalistes aux membres du bureau de Royal Carribean. Le baptême durera plus d’une heure, devant un public ému : une nouvelle fois sera déployé un ruban rose de plus de 300 m du théâtre à la cheminée, traversant tout le navire. Michelle Morgan a été choisie comme la marraine du Silhouette ; elle utilisera pour couper le ruban les ciseaux qui ont déjà baptisé les Solstice, Equinox et Eclipse. C’est d’ailleurs la marraine de ce dernier, Emma Pontin, qui lui apporte ; peut-être verrons-nous cette même paire baptiser le Reflection l’an prochain…

Alors que nous quittons la salle, des étoiles plein les yeux, une importante partie des passagers se sont réunis pour boire un verre au Martini, sans doute le meilleur bar du navire. Je saisis une coupe de champagne au passage, et trinque, seul – Emma n’aime pas le champagne… - à la carrière prometteuse de ce superbe navire. Nous filons ensuite sur la promenade du pont 14 : c’est d’ici, sans conteste, que nous aurons la meilleure vue sur l’appareillage imminent.
PhotoAppareillage de Hambourg
Le départ de Hambourg est superbe, digne du premier appareillage de notre navire. Plusieurs centaines de curieux se sont rassemblés sur les rives de l’Elbe pour admirer notre navire et saluer les premiers passagers : les amateurs de paquebots sont très nombreux à Hambourg, et une journaliste me confirme qu’un tel accueil a lieu à chaque escale.

Alors que défile Hambourg, et les riches quartiers d’Altona, arrive l’heure du dîner. Nous descendons au Grand Cuvée Dining Room, la principale salle à manger du navire : elle peut accueillir plus de 1500 personnes. Sur ma demande, nous ne mangerons pas seuls, mais sommes installés à une table de six places. Nos voisins sont au départ assez peu locaces, mais nous parvenons rapidement à nouer la conversation entre chaque plat. La gastronomie Celebrity est décidément superbe, et le service digne des cinq étoiles accordées au Silhouette…

PhotoDîner de gala : assortiment de desserts
Notre repas se conclue avec une farandole de desserts servie autour d’un diadème en chocolat blanc, sur lequel est représenté notre navire. Les menus ont été spécialement édités pour la soirée du baptême, et Emma et moi les conserverons en souvenir.
Alors que nous terminons notre repas, il est presque dix heures : c’est le moment de gagner le théâtre, pour le spectacle traditionnel. Nous faisons un détour par le pont 5, et profitons de la promenade extérieure pour prendre un grand bol d’air. J’attrape en passant au bar de la galerie d’art un Negroni, que je dégusterai au théâtre.


Ce premier spectacle s’inspire de celui de l’Eclipse l’an dernier, avec une ambiance cabaret. Il est ouvert par les chants d’un excellent quatuor, qui, accompagné de l’orchestre du navire, revisite diverses musiques, des Beatles aux Beach Boys. Les chanteurs laisseront ensuite la place à une bête de scène anglaise : jonglage, acrobaties diverses, magie, le tout dans une ambiance entre l’absurdité et l’hystérie, autant dire que le rire est au rendez-vous.

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Spectacle du 21 juillet
Le Silhouette Show se terminera aux alentours de 23h30, dans un fracas d’assiettes de jonglage à utilisation unique. Emma, épuisée, rejoint notre cabine, tandis que je pars profiter de la nuit d’une croisière américaine.
L’ambiance au Quasar, la discothèque du navire, est électrique : j’y passerai une bonne heure. Je ne reste pas seul longtemps, et m’intègre à un groupe de danseurs allemands. Enfin, pour terminer cette première journée en beauté, je m’installe au Sky lounge, face à l’horizon. Un Cosmopolitan à la main, je scrute la fin de la côte – nous quittons tout doucement l’Elbe, après cinq heures de descente – en profitant de la musique qui anime la piste de danse juste derrière moi.

Vendredi 22 juillet
En mer, Mer du Nord

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Embouchure de l'Elbe, vue du restaurant
Pour cette journée en mer, Emma et moi avons fixé le réveil à 8h ; une fois prêts nous nous dirigeons vers l’Oceanview. Le choix des mets du petit-déjeuner est tout aussi impressionnant que le midi : anglais, allemand, américain… Il y en a pour tous les goûts, et même les deux seuls passagers francophones trouveront facilement leur bonheur.
Encore une fois, nous dénichons une table proche de la baie vitrée : une chance, celles-ci étant rapidement prises d’assaut. Quel plaisir de manger avec une si belle vue…
PhotoExercice d'évacuation
Il est bientôt dix heures : savety first oblige, nous ferons ce matin un exercice de sécurité. Plus que pour les croisiéristes, cet exercice permet à l’équipage de gérer l’éventuelle évacuation du navire – les passagers blessés étant ici remplacés par ceux refusant de participer. Il reste cependant très formel : nous empruntons simplement les itinéraires d’évacuation jusqu’au pied de la chaloupe. Pas de mise à l’eau, pas de gilet de sauvetage : ceux-ci sont de toute façon dans chaque cabine, et l’équipage profite de l’exercice pour nous montrer comment l’enfiler. L’intérêt d’une croisière pré-inaugurale, à effectif réduit, est en plus pour l’équipage de prendre ses marques lors du premier exercice.

Tout est terminé à 10h45 ; les passagers rejoignent leur cabine ou leur occupation matinale. Je passe cependant voir un officier, qui m’indique le lieutenant en charge de la sécurité du navire. En passant à la réception, on m’a en effet indiqué qu’il n’y avait pas de visite de la passerelle de prévue, cependant je n’ai pas dit mon dernier mot…
            Nous discutons plusieurs minutes avec le lieutenant : je lui ai parlé de mon futur métier d'officier de Marine Marchande, ce qui est en général un bon élément pour lancer la conversation. La rencontre est positive, et nous lui avons laissé notre numéro de cabine : affaire à suivre…

PhotoPiscine couverte
En attendant le déjeuner, j’ai envie d’essayer l’une des principales activités du bord : si les médias évoquent systématiquement la gastronomie, dont on ne peut certes pas nier l’importance, ils oublient bien souvent que tous les paquebots du monde proposent une piscine. Je me change dans la cabine, puis monte, en peignoir, au solarium : compte tenu de la météo, je choisis la piscine couverte. Emma me rejoindra quelques minutes plus tard, mais préférera s’installer sur un transat et profiter de la chaleur du lieu en bouquinant.



Je descends dans la piscine, et fais quelques longueurs. L’eau est plutôt tiède, et surprend les nageurs qui s’attendaient à un bain brûlant. Sécurité oblige, la piscine est très peu profonde : suffisamment pour nager, mais pas pour prendre un bain debout.
Après environ une heure, je rejoins Emma sur les transats, qui sont ma foi très confortables… Un détour au bar de la piscine, et je me rallonge en bouquinant quelques minutes, un Cosmopolitan à la main. Il est bientôt midi, c’est le moment de regagner la cabine et se changer : je vais encore connaître cette curieuse impression de traverser un hôtel de luxe en peignoir.

PhotoPetit-déjeuner à l'Oceanview
Ce midi, nous ne tenterons finalement pas le Lawn Grill, la météo nous encourageant plutôt à un restaurant abrité. Ce sera pour la prochaine fois… Nous nous rabattons donc sur l’Oceanview : le repas est toujours aussi agréable, satisfaisant gourmands et gourmets ; d’autant que nous avons encore trouvé une table avec vue sur la mer – à tribord cette fois.

Nous regagnons notre cabine, et profitons un peu de notre balcon, à l’abri du vent contrairement au Lawn Club. Une excellente surprise nous attend : la réception a appelé, rendez-vous au Sky Lounge à 16h30 pour visiter la passerelle. Il aurait été dommage de manquer cette occasion…


Nous flânons dans le navire pendant une bonne partie de l’après-midi, Emma s’est établie à la bibliothèque alors que je découvre The Hideway. Ce salon est une première, il remplace le Team Earth des navires précédents : il s’agissait d’un lieu plus décoratif qu’utile, et j’ai le souvenir de peu y être allé l’an passé. Au contraire, The Hideway constitue un lieu reposant et décontractant, avec ses tons marrons et vert rappelant une forêt. Les fauteuils, tabourets et autres huttes sont tout aussi confortables que modernes, et je passerai finalement près d’une heure et demie dans un renfoncement de mur, alors que se rapproche notre visite de la passerelle.

Nous gagnons le Sky Observation Lounge aux alentours de 16h : j’en profite pour reprendre un Negroni, qui restera sans hésitation mon cocktail préféré de ces 48 heures. Emma et moi contemplons la mer nous entourant, en attendant l’appel.
Après quelques minutes, un lieutenant pont entre dans le salon. Nous ne serons en fait pas seuls : la passerelle semble avoir finalement accepté d’organiser une visite, avec plusieurs petits groupes d’une quinzaine de personnes environ.

PhotoPasserelle du Celebrity Silhouette
La passerelle du Silhouette est spacieuse et moderne. Alors que le lieutenant sécurité (que nous saluons au passage) livre quelques commentaires en anglais, je fais un tour des installations en expliquant à mon amie les principaux éléments. Nous n’avons que quinze minutes sur place : c’est extrêmement court ; la visite que je proposais sur l’Arion durait trois fois plus longtemps. Sécurité oblige… Nous avons déjà une grande chance d’avoir pu y accéder.



Il est à peine 17h30 lorsque nous sommes de retour dans les espaces publics du navire. Je pars alors jouer les reporters : alors qu’Emma retrouve la bibliothèque, j’effectue un tour complet du navire en photographiant ça et là des éléments intéressants pour la présentation que je prépare. Nous avons d’ailleurs un très beau livre dans la cabine, se présentant comme un guide explicatif des œuvres du bord : notre navire possède en effet l’une des plus importantes collections embarquées. Certaines ont même été réalisées sur mesure, pour le navire lui-même : c’est le cas des superbes fresques marquant l’entrée des restaurants spécialisés, à l’arrière du pont 5.

Je termine mon tour au Fun Factory : le Silhouette est en effet un paquebot américain, qui s’adresse à toutes les familles, des retraités partis découvrir le monde aux jeunes mariés… En passant par la famille et les enfants. L’avant du pont 15 est consacré à l’accueil des jeunes passagers : activités d’éveil pour les plus petits, jeux divers pour les teens, jeux vidéos et même discothèque privée pour les ados… Il y en a pour tous les âges et tous les goûts.La croisière étant réservée aux invités de la compagnie, les mineurs sont très peu nombreux, et le Fun Factory sert de quartier général aux journalistes. Il prendra sa fonction définitive dès demain, lorsque débutera l’exploitation commerciale proprement dite.
PhotoAu restaurant pour le dîner
Il est bientôt 19h, c’est le moment de retrouver les tenues de soirée et l’ambiance raffinée. Je rejoins mon amie à la bibliothèque, puis nous gagnons notre cabine : la tenue colorée de jour retrouve le placard, d’où ressort le smoking noir. Nous gagnons dans la foulée le Grand Cuvée, où nous serons une nouvelle fois insérés à une table autour de parfaits inconnus. Le dîner est à nouveau excellent, et c’est l’estomac rempli que nous prenons la direction du théâtre.

Un petit détour par le Grand Lobby, pour garder un souvenir de cette soirée, puis nous arrivons à la porte de la salle. Il y a plus de monde qu’hier soir : sans doute la discothèque semble-t-elle un peu trop sportive pour le débarquement matinal de demain… Cela ne m’empêchera cependant pas, je pense, d’y faire un tour tout-à-l’heure. En attendant, nous profitons d’un très beau spectacle, sur le thème de l’acrosport. Malgré l’humour de la mise en scène, les figures sont très bien mises en valeur et d’une harmonie parfaite : je préfère d’ailleurs largement ce spectacle à celui de la veille.

PhotoFin du spectacle


Comme hier, il est un peu plus de 23h lorsque nous quittons notre place : je suis finalement assez harassé, et j’abandonne le crochet vers la discothèque pour prendre un dernier cocktail au Sky. J’y resterai jusqu’à un peu plus de minuit, en contemplant les flots avec la variété française en fond sonore (soirée karaoké oblige). Notre réveil demain est programmé à 7h, car nous devons quitter le navire à 9h.

Samedi 23 juillet
Quai croisières, Hambourg, Allemagne

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Retour à Hambourg : vue du balcon
Nous sommes à l’Oceanview, à la même table que 24h auparavant. Nous nous sommes levés il y a environ une heure et demie, et le navire s’est déjà largement vidé ; nous suivrons également ce mouvement dès que nous aurons terminé notre petit-déjeuner. Celui-ci est tout aussi consistant qu’hier : notre dernier repas à bord… Nous garderons un merveilleux souvenir de l’Oceanview, l’un des plus beaux succès de la Solstice class.
Après avoir récupéré nos bagages, nous gagnons le pont 5 et la promenade extérieure. Nos cartes magnétiques sont désactivées, puis restituées en guise de souvenir, avec un ticket récapitulant nos achats à bord. La carte bancaire était en effet substituée par cette sorte de passe-partout, qui sert également aux passagers de pièce d’identité et de clé de cabine. Les achats sont automatiquement crédités sur notre compte bancaire, avec autorisation du passager bien entendu.
PhotoLe terminal croisières de Hambourg
Nous retrouvons la coupée, puis le terminal de Hambourg et la fine pluie terrestre. Nous consacrerons notre journée à visiter Hambourg, une très belle ville partagée entre la sévérité de la brique et la verdure des multiples jardins et parcs. L’Elbe compte ici de nombreux affluents, qui donne effectivement un côté vénitien à la ville du nord.


En fin d’après-midi, nous saluerons le Celebrity Silhouette, qui appareille vers Barcelone pour sa croisière inaugurale. Comme lors de notre départ, les curieux sont très nombreux sur les rives de l’Elbe, et c’est dans une ambiance très chaleureuse que débute la croisière de nos successeurs. Nous retrouverons ensuite l’immense Hambourg Hbf, et le City Night Line vers Paris : le voyage se termine comme il a commencé…

Dimanche 24 juillet
Dans un train, quelquepart entre Paris et Cherbourg

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C’est à nouveau une superbe croisière qui se termine maintenant : au-delà du luxe lui-même, c’est le tout-gratuit qui donne une touche inédite à ce cadre. Pendant 48h, nous avons vécu dans un monde au confort idéal, notre seule préoccupation étant le choix de la prochaine activité… Une croisière est aussi l’occasion de lier connaissance ; tous les passagers se considèrent généralement comme égaux. A table, au diner en particulier, nous bavardons quasi-systématiquement avec nos voisins (même si on ne les a jamais vus auparavant). 
Une nouvelle fois, le retour à terre sera difficile, et je terminerai ce journal sur la parole de tout croisiériste : vivement la prochaine !
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Texte et images : Mathieu Burnel - Passengerships.fr
1 Commentaire
sergiu
31/8/2015 05:07:01 pm

Hello Mathieu,

May I ask if you still have the key card from the ship presented here ? I do collect this type of cards but I do not have one from the Silhouette and if you do not need it anymore I would be interested :)

Please let me know your thoughts

Thank you
Kind Regards
Sergiu

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    La rubrique de Mathieu

    Deux fois pas mois environ, retrouvez ici un reportage signé Mathieu Burnel, ex-auteur de Ships in Cherbourg.

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