Tribune
LA MARINE MARCHANDE
OUTIL CONTESTE DE NOTRE VIE CONTESTABLE
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Vendredi 13 décembre. Paris, Gare Saint-Lazare Et voici le retour. Je n’ai pas pu pousser les choses jusqu’à choisir la même table pour écrire ces lignes, que celle qui m’avait permis de coucher les premières voici quinze jours. Ici se termine un voyage hors du commun ; avec plus de quatre milliers de kilomètres parcourus en mer et aussi plusieurs centaines à pied. C’était pour moi la plus longue croisière suivie en tant que passager ; aussi la plus rapidement organisée - les réservations furent finalisées à peine cinq jours avant le départ. Cette pincée d’improvisation, qui nous a suivi au quotidien, a sans conteste renforcé la magie de notre voyage à travers l’Europe. Fidèle à sa réputation d’exception, Holland America nous a offert un superbe voyage. A commencer par l’itinéraire : nous avons pu passer deux jours dans les trois villes majeures du parcours, à savoir Athènes, Istanbul et Rome. Une escale d’une journée serait ridiculement courte pour une visite digne de ce nom. Pour le reste, la compagnie nous a proposé un panel d’escales intéressantes mais assez peu connues : ainsi Marmaris et non Rhodes, ou Catane et non Palerme. Ce fut une occasion parfaite pour découvrir ces perles discrètes et méconnues. La navigation fut elle-même particulièrement intéressante, notamment pour le passage des Dardanelles et du Détroit de Messine. L’ambiance à bord est celle, sans concession, de la croisière anglo-saxonne traditionnelle, avec une touche explicitement néerlandaise. Je vous déconseille cependant Holland America si vous ne maitrisez pas un minimum l’anglais ou le hollandais, qui sont les deux langues employées à bord : les francophones sont très rares et certains un peu perdus. Cette réflexion ne prévaut bien sûr pas si vous participez à un voyage en groupe accompagné. C’était comme je l’ai précisé mon plus long voyage maritime en tant que passager. Pour une première croisière, douze jours semblent peut-être excessifs ; il serait préférable de privilégier un itinéraire d’une semaine au maximum. En plus de la découverte d’une région du globe par la mer - ce à quoi l’Europe se prête très bien, l’intérêt d’un long voyage en paquebot est aussi de prendre son temps et ses marques. Au bout d’un ou deux jours, vous connaîtrez par cœur votre navire et aurez tissé des liens avec bon nombre de compagnons, passagers ou membres d’équipage. Le paquebot vous semblera plus que jamais une maison confortable et familiale où vous apprécierez revenir chaque soir. Je profite de ces quelques lignes pour remercier ceux et celles qui ont permis la réalisation de ce beau voyage. D’abord Bruno pour m’avoir suggéré cette opportunité, puis l’équipe de la Compagnie Internationale de Croisières pour leur réactivité exemplaire. Mick pour le formidable compagnon de voyage qu’il est ; Roselyne, Camille & Théo et Valoy pour le coup de pouce logistique. Et enfin à bord, l’équipage pour sa chaleur et sa disponibilité ; en particulier David et Michael. J’espère sincèrement que vous aurez tous la chance, un jour, de vivre une si belle expérience.
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La rubrique de MathieuDeux fois pas mois environ, retrouvez ici un reportage signé Mathieu Burnel, ex-auteur de Ships in Cherbourg. |