Le lendemain, 6h30. Nous nous réveillons avec pour paysage derrière le sabord la côte corse. Nous sommes plus précisément au large de Propriano. En effet, pour rejoindre Porto-Vecchio, il faut contourner la Corse par le sud (plus rapide que de passer par le nord). La traversée en est ainsi rallongée et permet de plus profiter du voyage. Peu de temps après, vers 7 heures, les points de vente du bord commencent à ouvrir pour proposer aux passagers de prendre un petit-déjeuner. Nous rejoignons à nouveau notre cabine pour nous reposer deux heures: la journée devrait être longue et demandera certainement beaucoup d'énergie... A 8 heures, avant d'accéder à la passerelle, nous profitons un peu de la navigation et du changement de cap après le passage entre la Corse et la Sardaigne. Deux Commandants et Second capitaines (grecs et français) se trouvent sur la passerelle. En effet, l'affrètement du El. Venizelos a commencé un mois plus tôt: la procédure pour franciser le ferry nécessite quelques mises à niveau pour répondre aux normes françaises, et surtout du temps. Le drapeau grec flotte donc toujours à l'arrière du ferry. Pendant ce temps là, et pour assurer une transition aussi bien technique qu'administrative, 7 membres de l'équipage travaillant depuis des années sur ce navire naviguent aux côtés des 137 membres d'équipage français. L'arrivée à Porto-Vecchio est superbe: le port se trouve au fond d'un golfe, et permet ainsi du profiter du paysage très vert environnant. Le Commandant grec est à la manœuvre. Il semble extrêmement bien connaître le navire, puisque les opérations se font sans difficulté malgré l'âge avancé et le "gabarit" du El. Venizelos. Bien qu'il puisse transmettre certains ordres dans un bon français, la plupart des informations reçues depuis les postes de manœuvre avant et arrière et sur place sont transmises en anglais par le Second capitaine (français) de la SNCM. Le El. Venizelos se présente comme prévu devant le Jean Nicoli, ancien ferry grec d'une compagnie concurrente d'Anek line: Minoan Lines, acheté par la SNCM en 2009. Une fois l'extrême avant du El. Venizelos au niveau de la passerelle du Jean Nicoli, le ferry entame son demi-tour, pour se positionner sur son tribord. Nous rejoignons ensuite un deuxième hall d'accueil, en plus de la réception, situé au pont 7 arrière. Les passagers piétons doivent s'y rendre pour descendre à quai. Nous rejoignons le centre-ville de Porto-Vecchio pour y passer quelques heures: l'embarquement pour repartir à Marseille démarre 5 heures 30 plus tard. A 15 heures 30, les cartes d'embarquement en main, nous nous présentons au pied du El. Venizelos. Notre cabine se situe cette fois-ci au pont 7. Nous en prenons le chemin après avoir récupéré la clé à la réception comme à l'aller. Elle est plus grande qu'à l'aller, et occupe en fait une surface proche de deux cabines standards. On y trouve deux couchettes, trois hublots, un bureau et un mini-bar où la SNCM met à disposition, comme pour l'ensemble de la flotte, des bouteilles d'eau corse. Peu avant 16 heures 30, nous rejoignons à nouveau la passerelle. La manœuvre s'annonce moins délicate qu'à l'arrivée: le El. Venizelos n'a pas à éviter. Il faut cependant que l'équipage reste très attentif: un chenal précis est délimité pour la navigation de navires à fort tirant d'eau. Deux salons situés sur les ponts 8 et 9 accueillent de nombreux passagers cherchant à être à l'abri du vent et dans des sièges confortables. De nombreuses personnes y lisent, discutent ou utilisent leur ordinateur. Il est 21 heures lorsque nous rejoignons notre cabine. Le El. Venizelos prend le cap de Marseille, en suivant le coucher de Soleil. Il est 7 heures le lendemain lorsque nous quittons le El. Venizelos dans le port de Marseille. Que dire du El. Venizelos? Sa venue à la SNCM était, de mon point de vue à la fois une bonne et mauvaise nouvelle. Bonne car d'un personnellement j'avais de bons souvenirs à bord après une traversée entre Marseille et La Goulette. Mauvaise, car il était de notoriété que le El. Venizelos devenait vieux et particulièrement sur le plan technique. A tel point que beaucoup pensaient déjà à un départ pour la casse de ce ferry.
Les installations pour les passagers bien qu'avec une décoration ancienne étaient plutôt en bon état. Nous avions eu de la chance: au cours de cet aller-retour, le El. Venizelos n'avait pas connu de retard ni de difficulté techniques. Il semblerait que durant l'été ce ne fut rapidement plus le cas... 20/11/2013 12:17:46 pm
la magie du net, des voyages de chez soit, en attendant que ce soit réel. Merci Les commentaires sont fermés.
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