Ambiance électrique à bord hier soir. À 22 heures, seulement 600 personnes sont déjà à terre : les autres dînent, partagent un verre, voire se maquillent pour la soirée qui les attend. La vie nocturne commence plutôt tard à Ibiza, rarement avant minuit : il est tout aussi pratique de rester à bord (profitant, notamment, des restaurant gratuits) jusqu'à une heure tardive avant d'aller profiter d'une île qui ne dort jamais.
Le terminal ferry international d'Ibiza est à environ 45 min de marche du centre-ville. Une ligne de bus permet sinon ce trajet en journée. Pour notre part, Virgin a organisé une navette, gratuite, pendant toute l'escale... y compris cette nuit. Mais encore une fois, il serait absurde et regrettable de réduire Ibiza à un vaste centre commercial festif. Fondée par les Phéniciens au début de notre ère, l'île a subi une histoire comparable à celle de l'archipel, entre Grecs, Barbares, Romains, Ibères... En témoigne la richesse et la diversité de son architecture : d'une rue à la suivante a-t-on l'impression de passer du cœur de Nice aux rues étroites de Santorin. De ce passé militaire stratégique demeure une imposante citadelle, occupant la pointe Nord du port, dont les formes rappellent le Fort Saint Jean marseillais. Pour résumer, Ibiza est, en somme... une ville portuaire telle qu'on les connaît en Méditerranée. Une ville entourant un port plus exactement. Si le terminal international est un peu plus loin, les petits navires font eux-mêmes escales en pleine ville : par exemple, les catamarans à destination des îles voisines débarquent leurs passagers à cinq minutes à pied des remparts. Le port est visible partout, depuis partout, rappelant à chacun le moyen primaire d'accéder au lieu. Le trafic aérien ne cesse jamais cependant : toutes les dix minutes au strict minimum, l'on entend un avion en descente vers la piste située un peu à l'ouest de la citadelle. Ibiza n'appartient plus aux villes d'accès maritime avant tout : comme Venise, sa saturation touristique ne repose pas, loin de là, sur les épaules des paquebots. Il est tout juste dix-huit heures lorsque nous appareillons. La manœuvre est délicate vu le trafic nous entourant ; le navire use régulièrement de sa sirène pour rappeler qu'il se déplace - et ce, sans la souplesse et la réactivité des petits navires de plaisance qui l'entourent. Cette fois, destination Barcelone... C'est ici, pour bon nombre d'entre-nous, que se termine le voyage. Plusieurs passagers restent à bord pour une croisière supplémentaire : lorsqu'il est entouré par un trajet d'avion de 4, 6, voire 12 heures, un séjour de quinze jours en Europe en vaut plus la peine !
Kenya
3/9/2022 07:58:14 pm
Toujours aussi bien écrit Les commentaires sont fermés.
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