EVENEMENT : HOLLAND AMERICA FÊTE 140 ANS D'HISTOIRE MARITIME
Le 18 avril 1873, les Pays-Bas inaugurent leur première grande compagnie maritime transatlantique. La Compagnie des Vapeurs de Hollande aux Amériques (NASM en Néerlandais) vient combler plusieurs décennies de retard maritime : le pays est en effet la seule puissance coloniale dépourvue de grand armateur océanique, et ses liens avec le monde dépendent du bon-vouloir des navires étrangers. La NASM vient renforcer le rayonnement international, rivalisant avec les grands noms de l'époques comme la Cunard et la White Star anglaises (fondées autour de 1840), la Nord Germanischer Llyod (1847) ou la Compagnie Générale Transatlantique (1855). Le premier navire en flotte est le Rotterdam : il a déjà rallié New York depuis la Hollande en octobre 1872. C'est un vapeur qui peut encore se parer de voiles ; il faut compter une quinzaine de jours pour faire la traversée. La desserte régulière de New York est mise en place à partir de 1882 : les navires NASM accostent à Hoboken, faceà Manhattan. Dès l'année suivante, la compagnie adopte le suffixe "dam" pour sa flotte de liners, suffixe toujours utilisé aujourd'hui.

Le Rotterdam I - crédits ©Cruise-Australia.com
En 1888 est lancée une ligne entre les Pays-Bas et l'Argentine : la concurrence est très vive (la Peninsular & Oriental Line exploite déjà une ligne au départ de l'Angleterre depuis 50 ans), et la NASM se reconcentrera très vite sur l'Amérique du Nord. En 1898, alors qu'elle fête ses 25 ans, la compagnie a déjà transporté presque 500 000 passagers et 5 millions de tonnes de marchandises. Avec six navires en flotte, elle fait désormais partie intégrante de l'Epopée Transatlantique.
Entre temps, la NASM a adopté le nom sous lequel on la connait encore aujourd'hui. Elle se forge peu à peu une réputation de très haut rang : sa qualité de service sans cesse retravaillée lui vaut le surnom de "La flotte impeccable". En 1895, le Rotterdam a effectué une excursion de Hollande vers le Danemark, via le Canal de kiel : une première croisière proprement dite, près de 70 ans avant le développement du tourisme maritime. Jusque dans les années 20, elle transportera des centaines de milliers d'émigrants vers le Rêve Américain.
Bien que les Pays-Bas soient restés neutres, Holland America subira les dommages de la Première Guerre Mondiale : mines sous-marines et attaques plus ou moins mal organisées décimeront la flotte, qui ne retrouvera sa grandeur que dans les années 20. Les paquebots évoluent alors sensiblement : les progrès de la sidérurgie causent la disparition des roues à aubes au profit des hélices, offrant un rendement bien meilleur et un encombrement plus raisonnable. L'émigration européenne est freinée par la politique des Etats-Unis, et la clientèle transatlantique est de plus en plus constituée d'hommes d'affaires ou de stars pressées. La silhouette des navires évolue vers celle des transatlantiques légendaires, Titanic, Queen Mary ou Bremen. La priorité est donnée à la vitesse : le Statendam, livré en 1934, peut atteindre 18 noeuds et traverse l'Atlantique en une semaine. Quatre ans plus tard, le Nieuw Amsterdam marquera l'Histoire des paquebots par ses superbes formes, dit-on jamais égalées depuis. L'entrée en flotte du Nieuw Amsterdam signe le renouveau de la compagnie, qui peinait à se redresser de la crise de 1929. Le secteur de la croisière est de plus en plus prisé ; 36 départs sont proposés en 1938.
Entre temps, la NASM a adopté le nom sous lequel on la connait encore aujourd'hui. Elle se forge peu à peu une réputation de très haut rang : sa qualité de service sans cesse retravaillée lui vaut le surnom de "La flotte impeccable". En 1895, le Rotterdam a effectué une excursion de Hollande vers le Danemark, via le Canal de kiel : une première croisière proprement dite, près de 70 ans avant le développement du tourisme maritime. Jusque dans les années 20, elle transportera des centaines de milliers d'émigrants vers le Rêve Américain.
Bien que les Pays-Bas soient restés neutres, Holland America subira les dommages de la Première Guerre Mondiale : mines sous-marines et attaques plus ou moins mal organisées décimeront la flotte, qui ne retrouvera sa grandeur que dans les années 20. Les paquebots évoluent alors sensiblement : les progrès de la sidérurgie causent la disparition des roues à aubes au profit des hélices, offrant un rendement bien meilleur et un encombrement plus raisonnable. L'émigration européenne est freinée par la politique des Etats-Unis, et la clientèle transatlantique est de plus en plus constituée d'hommes d'affaires ou de stars pressées. La silhouette des navires évolue vers celle des transatlantiques légendaires, Titanic, Queen Mary ou Bremen. La priorité est donnée à la vitesse : le Statendam, livré en 1934, peut atteindre 18 noeuds et traverse l'Atlantique en une semaine. Quatre ans plus tard, le Nieuw Amsterdam marquera l'Histoire des paquebots par ses superbes formes, dit-on jamais égalées depuis. L'entrée en flotte du Nieuw Amsterdam signe le renouveau de la compagnie, qui peinait à se redresser de la crise de 1929. Le secteur de la croisière est de plus en plus prisé ; 36 départs sont proposés en 1938.
La Seconde Guerre Mondiale marquera tout autant Holland America que l'aura fait la première. Anticipant les événements dramatiques qui suivront, l'armement transfère son état-major à Curacao, dans les colonies hollandaises, et place ses principaux navires à l'abri. A raison : en 1940, les Pays-Bas, pourtant restés neutres, sont annexés à l'Allemagne ; les bureaux historiques de Holland America, établis à Rotterdam, ne résisteront pas aux raids aériens. Le gouvernement hollandais va réquisitionner le Westernland, mouillé à Falmouth (Sud de l'Angleterre), tandis que le Niew Amsterdam est utilisé par les Alliés et parcourra plus d'un million de kilomètres pour le transport de troupes. Des 25 navires en flotte en 1938, il n'en reste que 9 à la fin de la guerre.
Holland America attendra les années 50 avant de réceptionner de nouvelles unités. Arriveront alors les Ryndam, Maasdam ou nouveau Statendam : ces navires sont les tous premiers destinés en priorité à la "Classe Touriste". Le Statendam proposera en 1958 la première croisière circum-terrestre de l'Histoire, au départ du terminal historique d'Hoboken. L'année suivante, c'est l'inauguration en grandes pompes du Rotterdam, cinquième du nom et nouveau navire amiral, qui restera en flotte près de 40 ans. Les paquebots sont de plus en plus utilisés pour des croisières pendant la basse saison, principalement aux Caraïbes.
Holland America attendra les années 50 avant de réceptionner de nouvelles unités. Arriveront alors les Ryndam, Maasdam ou nouveau Statendam : ces navires sont les tous premiers destinés en priorité à la "Classe Touriste". Le Statendam proposera en 1958 la première croisière circum-terrestre de l'Histoire, au départ du terminal historique d'Hoboken. L'année suivante, c'est l'inauguration en grandes pompes du Rotterdam, cinquième du nom et nouveau navire amiral, qui restera en flotte près de 40 ans. Les paquebots sont de plus en plus utilisés pour des croisières pendant la basse saison, principalement aux Caraïbes.

Représentation du Prinsendam à bord du Ryndam
Les années 60 et 70 vont voir le tourisme maritime gagner en importance dans l'activité de la compagnie. Dès 1966, le Statendam est exclusivement utilisé pour des croisières, suivi en 1968 des Nieuw Amsterdam et Rotterdam. De 50 en 1964, le nombre de traversée transatlantiques tombe à 13 en 1969. Le dernier service transatlantique régulier sera opéré en 71 par le Nieuw Amsterdam, alors surnommé "le Chéri des Hollandais". En presque 100 ans, Holland America aura transporté près de 4,5 millions de passagers et 76 millions de tonnes de marchandises entre Ancien et Nouveau Monde.
Tournant pour la flotte en 1973 : deux navires de croisière sont achetés à Moore Mac Cornack, les Volendam et Vendam, tandis qu'une unité neuve, également consacrée à la croisière, est réceptionnée et baptisée Prinsendam. A la fin de la même année, le mythique Nieuw Amsterdam est désarmé : il sera ferraillé par la suite. A la fin des années 70, Holland America envoie son premier navire en Alaska : la compagnie s'ancre de plus en plus sur le marché américain, au développement beaucoup plus rapide que celui d'Europe. Le Prinsendam sera cependant perdu en 1980 à la suite d'un incendie. Par la suite, les deux navires de Mac Cornack sont remplacés par deux nouveaux pquebots réalisés à St Nazaire, baptisés Nieuw Amsterdam et Noordam.
Tournant pour la flotte en 1973 : deux navires de croisière sont achetés à Moore Mac Cornack, les Volendam et Vendam, tandis qu'une unité neuve, également consacrée à la croisière, est réceptionnée et baptisée Prinsendam. A la fin de la même année, le mythique Nieuw Amsterdam est désarmé : il sera ferraillé par la suite. A la fin des années 70, Holland America envoie son premier navire en Alaska : la compagnie s'ancre de plus en plus sur le marché américain, au développement beaucoup plus rapide que celui d'Europe. Le Prinsendam sera cependant perdu en 1980 à la suite d'un incendie. Par la suite, les deux navires de Mac Cornack sont remplacés par deux nouveaux pquebots réalisés à St Nazaire, baptisés Nieuw Amsterdam et Noordam.

Le Ryndam, livré par Fincantieri en 1994
A la fin des années 80, Holland America se rapproche de plus en plus du groupe américain Carnival : celui-ci prend le contrôle de la compagnie en 1989, rachetant par la même occasion les méga-yachts de Windstar. La flotte HAL va alors être remaniée, modernisée et développée : en 1993 est inauguré, le Statendam, premier navire construit dans les chantiers italiens Fincantieri. Ce navire sera suivi de trois sisterships qui signeront d'ailleurs le retour de la compagnie dans le Bassin Méditerranéen, qui n'avait pas vu la flotte HAL depuis près de 20 ans.
Plusieurs séries de commandes vont suivre alors ; le Rotterdam, qui prend de plus en plus une allure patriarcale avec ses 40 années de service et son aménagement désuet, est retiré de flotte en 1997, lorsque sa mise aux normes SOLAS devient définitivement trop complexe. Après une grosse décennies d'incertitude, le superbe navire a été installé au coeur de la ville qui porte son nom et transformé en musée-hôtel. Dans les années 2000, la flotte est complétée par l'arrivée du Royal Viking Sun : ce paquebot, qui dispute aux Deutschland et Bremen le titre de plus beau navire de la planète, deviendra très vite un atout exceptionnel pour la compagnie.
Se poursuit également l'expansion géographique de la flotte : en 2000, le premier paquebot Holland America est envoyé en Antartique ; en 2004, le RV Sun, rebaptisé Prinsendam, remonte l'Amazone.
Plusieurs séries de commandes vont suivre alors ; le Rotterdam, qui prend de plus en plus une allure patriarcale avec ses 40 années de service et son aménagement désuet, est retiré de flotte en 1997, lorsque sa mise aux normes SOLAS devient définitivement trop complexe. Après une grosse décennies d'incertitude, le superbe navire a été installé au coeur de la ville qui porte son nom et transformé en musée-hôtel. Dans les années 2000, la flotte est complétée par l'arrivée du Royal Viking Sun : ce paquebot, qui dispute aux Deutschland et Bremen le titre de plus beau navire de la planète, deviendra très vite un atout exceptionnel pour la compagnie.
Se poursuit également l'expansion géographique de la flotte : en 2000, le premier paquebot Holland America est envoyé en Antartique ; en 2004, le RV Sun, rebaptisé Prinsendam, remonte l'Amazone.
Aujourd'hui, Holland America aligne une flotte de quinze paquebots reconnus cinq étoiles, accueillant chacun de 800 à 2000 passagers. Elle est présente dans presque toutes les régions du globe, autour des USA et en Europe bien sûr, mais également en Asie, en Océanie, en Amérique du Sud et en Antartique. Avec Cunard et P&O, ses concurrents historiques, elle constitue une part incontournable et bien vivante du patrimoine maritime mondial.
La flotte Holland America, bien que moderne, a su garder le raffinement dont elle était si fière au siècle dernier. Classée quinze années consécutives comme "Meilleure valeur de la Croisière" par la World Ocean & Cruise Line Society, elle accueille à son bord une clientèle aisée à la recherche de l'ambiance traditionnelle des croisières. La gastronomie qu'elle propose et la qualité du service font l'exceptionnalité de la flotte ; les nombreux ponts extérieurs et salons panoramiques des navires offrent en outre un panorama digne des navires d'expédition. En 2013, Holland america s'apprête à transporter son 10 millionième passager.
La flotte Holland America, bien que moderne, a su garder le raffinement dont elle était si fière au siècle dernier. Classée quinze années consécutives comme "Meilleure valeur de la Croisière" par la World Ocean & Cruise Line Society, elle accueille à son bord une clientèle aisée à la recherche de l'ambiance traditionnelle des croisières. La gastronomie qu'elle propose et la qualité du service font l'exceptionnalité de la flotte ; les nombreux ponts extérieurs et salons panoramiques des navires offrent en outre un panorama digne des navires d'expédition. En 2013, Holland america s'apprête à transporter son 10 millionième passager.
Rendez-vous sur le site d'Echos du large pour tout renseignement concernant les croisières Holland America :
http://www.echosdularge.com/fr/home/index.php
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